Entre 400 et 600 manifestants, travailleurs sans papiers et sympathisants, se sont rassemblés hier après-midi devant l'Opéra Bastille à Paris pour demander une clarification des critères de régularisation, à l'appel de onze organisations syndicales et associatives. «Notre objectif reste le même, à savoir avoir une date pour la négociation sur la question des critères de régularisation», a déclaré Raymond Chauveau, coordinateur CGT du mouvement. Trois jours après l'évacuation musclée des marches de l'Opéra par les CRS, les travailleurs sans papiers campent désormais sur le parvis, où ils ont posé à même le sol des bâches et des cartons et se disent déterminés à rester. «On bosse ici, on vit ici, on reste ici», pouvait-on lire sur des pancartes, alors que les manifestants scandaient, entre autres slogans, «solidarité, solidarité avec les sans-papiers», devant un solide cordon de sécurité bloquant l'accès aux marches. «On a engagé des discussions le 14 mai et le 20 mai avec le directeur de l'immigration, et on attend incessamment une prochaine date pour négocier», a précisé M. Chauveau, soulignant que les onze associations et syndicats qui soutiennent le mouvement n'avaient pas choisi la place de la Bastille par hasard. «C'est un lieu symbolique», a-t-il rappelé.