Résumé de la 15e partie n Fatima revient à la charge, elle propose encore de montrer une fille à son fils. Omar refuse : il a encore besoin de réfléchir. Elle pousse ses filles à l'interroger, à en savoir plus sur ses intentions. Et elle apprend ce qu'elle redoutait : il est toujours épris de Fouzia ! Fatima blêmit. — Il vous l'a dit ? — Pas directement, dit Amina. — Mais on l'a compris, dit Nadia. Fatima frappe violemment sur la table. — moi vivante, il ne l'épousera pas ! — Alors, il ne se mariera pas, dit Nadia. — il vous a dit que s'il n'épouse pas cette maudite Fouzia, il ne se mariera pas ? Les deux filles gardent le silence. — Répondez ! ordonne Fatima. Je veux savoir s'il vous l'a dit ! Les deux filles se regardent : elles viennent de dire que Omar n'a pas parlé de Fouzia… — parlez ! répète Fatima. — Il nous l'a dit, avoue Amina. Fatima s'emporte. — Il vous l'a dit ! Cette fille l'a ensorcelé ! Mais je ne la laisserai pas me le prendre ! Je préfère encore qu'il reste célibataire toute sa vie que de le voir l'épouser ! Elle va multiplier les marques de tendresse envers Omar, puis, de nouveau, elle lui propose de lui chercher une femme. — Il y a toujours l'enseignante, dit-elle, mais je pourrais t'en chercher une autre : un ingénieur, comme toi, ou un médecin… une avocate, si tu veux ! Tu as l'embarras du choix, ce ne sont pas les filles qui manquent ! Il secoue la tête. — Ne t'occupe pas de cela ! — c'est ma préoccupation essentielle ! — si tu continues, je sors ! Un soir, alors qu'ils sont au salon, il laisse tomber son journal et plonge dans une sorte de rêverie. — Omar, dit Fatima. Il sursaute. — A quoi penses-tu mon fils ? — a rien, dit-il. Il a répondu sur un ton triste qui l'a émue. — Tu pensais à elle ? demande-t-elle. Il la regarde, surpris. — de qui parles-tu ? — de Fouzia, bien sûr ! Il hausse les épaules, puis quitte le salon, sans rien dire. Fatima se met à pleurer à chaudes larmes. (à suivre...)