Résumé de la 5e partie n Omar, qui a toujours voulu épouser une intellectuelle, s'est épris d'une cousine de sa mère qui n'a aucun niveau. Sa mère et ses sœurs ne sont pas d'accord ! Elle attend que son fils lui parle de Fouzia pour lui expliquer que ce n'est pas la fille qui lui convient, mais le jeune homme n'aborde pas le sujet. — Il a lancé un pavé dans la mare, dit-elle à ses filles, et depuis il ne dit plus rien ! — Il attend peut-être que tu lui proposes d'aller demander la main de la fille de ton oncle ! Fatima secoue la tête. — Fouzia est ma cousine, c'est certainement une brave fille, elle est jolie, et tout le reste, mais elle n'est pas le genre de fille qu'il faut à mon fils ! — Mais ton fils l'a choisie ! dit Farida. — Tu ne peux aller contre sa volonté ! renchérit Amina. Fatima se tait un moment, puis éclate. — C'est une illettrée ! Farida proteste. — Tu exagères, elle est allée au collège, jusqu'en neuvième ! Amina intervient, en fronçant les sourcils. — Alors, moi aussi je suis une illettrée ! Sa mère secoue la tête : — Toi, tu as poussé jusqu'au bac ! Tu ne l'as pas eu, mais tu as fait l'effort ! Et puis, tu n'ambitionnes pas d'épouser un ingénieur ! Amina fronce de nouveau les sourcils. — Pourquoi pas si un ingénieur demandait ma main, dit Amina. Fatima secoue la tête. — Non, non, chacun devrait épouser une personne de son rang ! Amina insiste. — La fille d'«untel», qui est illettrée, a bien épouser un professeur d'université ! — Ce n'est pas pareil, dit Fatima. — Et pourquoi donc ? — Parce que cet homme voulait une femme qui ne travaille pas ! Amina ne veut pas lâcher prise. — Il l'a quand même épousée ! Farida intervient. — Je vois de qui tu parles… Et je crois que cet homme et cette femme forment un couple heureux ! Avec de beaux enfants ! Mais Fatima secoue la tête. — Ce n'est pas la même chose pour votre frère ! — Tu n'expliques pas pourquoi ! dit Amina. — En quoi Omar est-il différent de ces gens ? Fatima soupire. — Omar a besoin d'une femme instruite comme lui, et qui travaille… S'il va dans des réceptions, il lui faut une femme dont il ne rougira pas et qui ne lui fera pas honte… Fouzia, elle, est une petite sotte sans culture et sans instruction ! A suivre K. Yerbi