Environnement n L'arboretum de Djebel Ouahch, un espace de19 hectares, figurera parmi les aires protégées identifiées en Algérie, a indiqué, hier, le directeur de wilaya de l'environnement. Cette région, riche d'une faune que l'on retrouve un peu partout en Algérie, se distingue notamment par une flore exceptionnelle formée d'une multitude d'espèces végétales dont certaines sont exotiques, provenant de tous les continents, à l'image de la dizaine de séquoias géants, ces grands arbres «dont l'essence a été ramenée, il y a plus d'une centaine d'années, de lointaines contrées d'Asie et d'Amérique», a précisé Seddik Benabdallah. Ces «curiosités» qui se sont parfaitement acclimatées sous le ciel constantinois, se dressent encore fièrement au milieu des nombreuses variétés de pins et de chênes peuplant cette forêt, un éden de la biodiversité qui devrait être prochainement classé parmi les aires protégées du pays, «un dossier assorti d'une étude effectuée par un bureau spécialisé ayant été déposé dans ce sens au niveau du ministère de tutelle», a souligné le même responsable à l'APS. «L'existence de quatre magnifiques lacs dans cet espace verdoyant a contribué à créer un microclimat favorable à la production et au développement d'une certaine biodiversité qui n'existe nulle part ailleurs, d'où la nécessité d'accélérer le processus de son classement en aire protégée», a assuré M. Benabdallah. Outre son patrimoine de chêne-liège, Djebel Ouahch abrite aussi de nombreuses autres curiosités sylvicoles, dont le cèdre de l'Atlas, avec quelques variétés du cèdre du Liban et du cèdre de l'Himalaya, a ajouté le directeur de l'environnement qui a également fait mention de l'existence d'un «superbe îlot de roseaux» au beau milieu de l'un des lacs de l'arboretum. Cet îlot abrite encore des carpes ainsi que plusieurs variétés de canards sauvages, foulques, poules d'eau et autres grèbes, a-t-il affirmé, avant de faire part de ses craintes devant les «menaces multiples» qui guettent ce havre de paix et de verdure qui constitue «l'un des rares poumons de la métropole constantinoise». L'avancée du béton qui atteint maintenant le seuil de cette zone ombragée, les vestiges de l'ancien parc d'attractions, démantelés mais encore visibles, en plus des voies goudronnées dont a hérité l'arboretum et qui encouragent les visiteurs véhiculés à y pénétrer plus profondément en dépit des dommages occasionnés et des multitudes de déchets polluants, sont autant de facteurs qui rendent plus vulnérable ce site dont le salut dépend de son classement en aire protégée, a conclu M. Benabdallah.