Impact La question que tout un chacun se pose est de savoir quelles seront les retombées de la décision du Conseil d?Etat sur les activités du candidat Ali Benflis, secrétaire général du FLN. Le Conseil d?Etat a rejeté, hier, mercredi, l?appel introduit par le FLN au sujet de l?invalidation du 8e congrès prononcée par la Chambre administrative de la Cour d?Alger le 30 décembre dernier. Il faut rappeler que le même Conseil d?Etat s?était déclaré, au mois d?octobre dernier, incompétent à statuer dans les affaires internes des partis politiques à la suite de la plainte déposée par les opposants au secrétaire général du FLN, Ali Benflis, pour invalider les résolutions du 8e congrès. La question que tout un chacun se pose est de savoir quelles seront les retombées de cette décision sur les activités du candidat Ali Benflis. Les comptes du FLN étant bloqués depuis le début de l?année en cours, d?aucuns estiment que le verdict d?hier n?aura aucun effet sur le déroulement de la campagne de Ali Benflis, qui aura droit, au même titre que les 5 autres candidats, aux salles et autres stades que les pouvoirs publics mettront à la disposition des postulants à la magistrature suprême du pays. Le gel des activités du FLN étant prononcé, le ministère de l?Intérieur peut empêcher les militants du FLN de se réunir au niveau des kasmate et des mouhafadhate. Mais comme il ne l?a pas fait jusque-là, beaucoup avancent qu?il ne le fera pas lors de la campagne électorale. Interrogé justement à propos des activités des partisans de Benflis qui continuaient malgré la décision de justice qui avait ordonné leur gel, Yazid Zerhouni avait eu cette réponse : «Je gère une réalité.» Quoi qu?il en soit, Ali Benflis n?a pas tardé à réagir à la décision du Conseil d?Etat. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le secrétaire général du FLN n?y va pas par trente-six chemins pour accuser le «président-candidat» d?avoir commis «un nouveau forfait à l?encontre du principe de l?indépendance de la justice en amenant, par la menace et les principes, les magistrats du Conseil d?Etat à se déjuger en rendant un arrêt injustifiable au regard des règles du droit et de l?équité. A travers ce nouveau scandale judiciaire, le candidat-président s?acharne à asservir les institutions de l?Etat algérien pour satisfaire ses visées électoralistes.» Ali Benflis se dit tout de même déterminé à continuer «le combat pour le triomphe des principes de séparation des pouvoirs et d?indépendance de la justice».