Résumé de la 26e partie n Omar continue à croire que Fouzia n'a eu qu'un malaise. Sa mère et ses sœurs croient qu'elle est possédée ! Elle a tenu, quelques jours après, à aller avec lui pour la voir. — Je t'interdis de faire la moindre remarque désobligeante, dit Omar. — Je veux seulement l'interroger sur ce fameux malaise… — Moi, je l'interrogerai, dit Omar, toi, tu te contenteras d'écouter… Comme elle veut protester, il ajoute, sur un ton qui ne souffre d'aucune réplique. — Autrement, tu restes chez toi ! Ils trouvent Fouzia en pleine forme, ce qui met Omar de très bonne humeur. — Tu nous as fait peur l'autre jour, dit Omar soulagé. — Tu as déjà fait ce genre de crise ? demande Fatima, sur un ton soupçonneux. — Jamais, répond sa mère, Fatma. C'était le mauvais œil ! Et comme pour atténuer un peu la violence de son intervention, elle ajoute. — c'était un peu notre faute, toi et moi, nous voulions que Fouzia soit très belle… Et voilà, on l'a «frappée» du mauvais œil ! Fatma dévie la conversation sur un autre sujet et la visite s'achève sans dire ce qu'elle voulait. — Alors, c'est comme ça, dit-elle à son fils, tu ne romps pas ? — Mais pourquoi ? dit-il. Tout est rentré dans l'ordre ! — Tu ne crains pas qu'elle soit possédée ? — Ce ne sont que des balivernes… — On peut au moins geler les relations… — Je t'interdis de prendre la moindre initiative ! J'aime Fouzia et je l'épouserai. Fatima ne s'avoue pas vaincue : elle attendra l'occasion pour revenir à la charge. Quelques jours après, alors qu'il se rend chez Fouzia pour la voir il trouve la maison en effervescence. C'est le petit frère de la jeune fille qui lui ouvre. — Que se passe-t-il ? demande-t-il. — c'est Fouzia, dit-il, elle vient de faire une crise d'épilepsie. Omar le regarde, terrorisé. — Fouzia est épileptique ? — Oui, dit le jeune garçon. A ce moment-là, Fatma arrive. — Omar, dit-elle, Fouzia ne peut pas te recevoir, elle est… elle est fatiguée ! — Je sais, dit-il, je repasserai. Il sort. Il l'entend crier après son fils. — que lui as-tu dit ? Que lui as-tu dit ? — la vérité ! dit le jeune garçon ! — Malheureux, tu as démasqué ta sœur ! — Mais il m'a demandé la vérité et je lui ai dit la vérité ! Je n'allais pas mentir quand même ! C'est vilain de mentir, tu me l'as toujours dit ! Omar est si écœuré qu'il ne peut s'empêcher de vomir. Il pense à se jeter sous les roues d'une voiture ou du haut d'un pont. Mais il préfère marcher longuement, sans se retourner… (à suivre...)