Résumé de la 97e partie n Même si le maire élu est favorable à la pègre qui a financé sa campagne, les gangsters vivent des jours difficiles. Al Capone a acheté une nouvelle maison qu'il a fait fortifier. L'inspecteur du fisc, Elmer Irey, est mis au courant de la nouvelle acquisition de Capone et charge un de ses collaborateurs, Frank J. Wilson, d'enquêter discrètement sur les revenus du gangster. Mais au bout de plusieurs semaines, il n'obtient aucune preuve des folles dépenses de Al car ce dernier faisait intervenir une foule d'intermédiaires et réglait toutes ses dépenses au comptant. Seule la propriété pouvait être évaluée. Le camp des ennemis d'Al Capone s'élargit avec la nomination de George Emmerson Johnson au poste de procureur général de Chicago. Il a juré la perte du gangster et il attend le moment propice pour l'épingler. Cependant, à l'approche des élections primaires de 1928, le climat sécuritaire se dégrade dangereusement à Chicago et dans ses environs. Cette fois-ci, ce n'était plus la guerre des gangs, mais la violence généralisée. Des personnalités de premier plan, comme le procureur Johnson, sont l'objet de menaces. Capone fait venir en Floride six de ses partenaires et ensemble ils décident d'éliminer Yale. Capone, lui, a des comptes à régler. Yale, avec qui il était autrefois en rapport et qui marche sur ses platebandes, est l'homme à abattre. Le dimanche 1er juillet 1928, alors qu'il buvait tranquillement dans un bar clandestin de Borought Park, à New York, un homme vient lui dire qu'on le demande au téléphone. au téléphone, il n'y avait personne, le gangster, devenu soudain méfiant, raccroche et rejoint sa voiture stationnée non loin de là. Il s'apprête à démarrer quand une berline noire surgit et lui barre la route. Les vitres s'abaissent, des canons de revolvers et de mitraillettes surgissent et c'est alors un déluge de feu. Yale s'écroule, tué sur le coup. Capone peut triompher, il vient d'éliminer un dangereux rival. Peu après, Capone quitte la maison qu'il a achetée et s'installe à grands frais dans une suite au Lexington hôtel qu'il croit plus sûr. Il y fait installer cependant un système d'alarme et aménage même des portes secrètes au cas où il serait obligé de s'enfuir. Comprenant que la prohibition commençait à tirer sur sa fin, il songe déjà à se recycler. Il diversifie ses activités, prospectant les voies de l'escroquerie. Il s'agit, comme pour la contrebande, de donner l'impression d'activités tout à fait légales, tout en intimidant les gens en leur extorquant des fonds. L'affaire la plus répandue à l'époque était la «société de protection» : on dévalise un commerce ou on commet un meurtre et l'on propose aux clients apeurés d'assurer leur protection contre le versement de sommes variant en fonction des clients et surtout des biens à protéger. Ceux qui refusaient ce type d'assurance, qui n'était en fait que du racket, étaient retrouvés morts, une balle dans la tête. Son rival de toujours, Bugs Moran, qui a essayé par le passé de le tuer, se dresse de nouveau sur sa route. Lui aussi pense à se recycler et il commence à piétiner ses platebandes. Mais Moran va faire plus : il s'en prend à l'ami et au partenaire d'Al Capone, Jack McGurn, qu'il tente d'assassiner par deux fois. Capone réunit ses hommes et, avec McGurn, il décide de l'élimination de Moran. — On pensera à moi, dit Capone, puisque tout le monde sait que Moran et moi nous nous détestons, mais comme je serai ici, en Floride, personne n'osera m'accuser ! — Et moi, dit McGurn, je dirigerai l'opération mais au moment du massacre, je serai dans un hôtel, en train de me prélasser ! (à suivre...)