Le procès en appel de l'affaire de pêche et de transbordement illicites de 210 tonnes de thon rouge dans les eaux territoriales algériennes a été programmé pour le 23 juin à la cour d'Annaba. Jugés en avril dernier en première instance par le tribunal correctionnel, les neuf accusés dans cette affaire avaient été condamnés chacun à trois ans de prison ferme assortis de fortes amendes. Les mis en cause parmi lesquels le secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, un cadre central au même département et sept coaccusés, dont cinq de nationalité turque, sont poursuivis pour «contrebande», «pêche non autorisée dans les eaux territoriales algériennes », «trafic d'influence et d'évasion fiscale». Rappelons que tout a commencé en juin 2009 lorsque les gardes-côtes ont intercepté, au large des côtes d'El-Kala (El-Tarf), «Akuadem 2», «Certer Ahmet 1» et «Abdi Baba 3», trois navires turcs dont le dernier remorquait une cage contenant 210 tonnes de thon rouge vivant, avec l'équipage à bord. Ils ont été arraisonnés le 12 juin 2009 au port de Annaba et la justice a été saisie. Le scandale qui a éclaté avait fait réagir Necati Bigali, l'ambassadeur de Turquie à Alger, qui avait réclamé la libération des bateaux turcs arraisonnés au port de Annaba. Le lendemain, c'est l'armateur du thonier «El Djazaïr», auteur de la vente aux Turcs de «la cargaison de thon», qui sera appréhendé au port de Bou Ismaïl (Tipasa) avec son embarcation. Criant au scandale, il avait déclaré avoir agi sur autorisation du secrétaire général du ministère de la Pêche.