Résumé de la 2e partie n Dans sa quête de l'oiseau, le fils du tsar rencontre un loup qui lui donne des conseils pour accaparer le volatile. Le tsarévitch les suivra-t-il... Le tsar Afrone hocha la tête avec reproche : — Ah, Ivan-tsarévitch ! Tu serais venu me trouver honnêtement que je te l'aurais donné, mon oiseau de Feu, ou bien je l'aurais échangé contre autre chose, alors que maintenant le monde entier va savoir qu'Ivan-tsarévitch n'est qu'un voleur !... Enfin, passe pour cette fois. Écoute, si tu me rends service, je te pardonnerai et te donnerai même l'oiseau de feu. Mais avant, tu vas aller par-delà vingt-neuf terres, dans le trentième royaume, chez le tsar Koussman et me ramener son cheval à la crinière d'or. Ivan-tsarévitch, tout penaud, alla retrouver le loup gris et lui dit ses malheurs. Le loup n'était pas content ! — Pourquoi ne m'as-tu pas écouté, tsarévitch ? Pourquoi as-tu pris la cage ? Je t'avais pourtant dit de ne pas y toucher. — Pardonne-moi, s'il te plaît ! Je suis en faute, c'est vrai. — Bon, bon, n'en parlons plus ! Monte sur mon dos et cramponne-toi bien. On va aller chez le tsar Koussman. Ivan-tsarévitch monta sur le dos du loup qui partit comme le vent. Le loup gris court, d'un bond passe les monts, d'une foulée franchit les vallées, ses pattes dévorent l'espace, de la queue efface la trace. En peu de temps, ils arrivèrent chez le tsar Koussman, devant ses écuries de pierre blanche. Le loup dit au tsarévitch : — Les gardiens sont endormis. Va chercher le cheval à la crinière d'or mais ne touche pas à sa bride, sinon un autre malheur t'arrivera ! Ivan-tsarévitch se glissa dans l'écurie, prit le cheval par sa crinière d'or et allait partir quand il vit une bride d'or pendue au mur et se dit : «Comment mener un cheval sans bride ? Et celle-là est si belle !...» Mais dès qu'il la toucha, ce ne fut que carillons et sonnailles. La garde se réveilla, d'Ivan-tsarévitch s'empara, devant le tsar Koussman l'amena. Le tsar cria, très en colère : — Qui es-tu ? De quelle terre native, de quel père le fils ? Et comment oses-tu toucher à mon cheval ? Le tsar Démian est mon père, Ivan-tsarévitch est mon nom. — Ah, Ivan-tsarévitch ! Il fallait venir me trouver honnêtement, par respect pour ton père je t'aurais donné mon cheval. Et maintenant toute la terre saura que le tsarévitch n'est qu'un voleur de chevaux, ce sera du joli... ! Enfin, je veux bien te pardonner et, même te faire cadeau du cheval à la crinière d'or. Mais va d'abord à vingt-neuf terres d'ici, dans le trentième royaume et ramène-moi la fille du tsar Dalmat, la princesse Hélène-la Belle ! Ivan-tsarévitch, pleurant de honte, alla raconter au loup ses malheurs. Le loup lui fit d'amers reproches : — Pourquoi ne m'as-tu pas écouté ? Pourquoi as-tu touché à la bride ? Je me donne du mal pour te servir et tu ne fais que tout gâcher ! — Pardonne-moi, je t'en prie ! J'ai encore fauté, c'est vrai. (à suivre...)