Résumé de la 3e partie n Le tsarévitch est chargé d'aller à la recherche de la princesse Hélène-la-Belle. Bon, bon ! Quand le vin est tiré il faut le boire. Monte sur mon dos, on s'en va chercher la princesse Hélène-la-Belle. Et le loup gris partit comme le vent. D'un bond, il passe les monts, d'une foulée franchit les vallées, ses pattes dévorent l'espace, de la queue efface la trace. En peu de temps, ils arrivèrent chez le tsar Dalmat, devant un grand jardin aux grilles d'or. Le loup dit : — Cette fois, Tsarévitch, je vais moi-même chercher la princesse ! Toi, tu vas m'attendre dans ce bois, sous le chêne vert. Le loup gris sauta par-dessus les grilles d'or et se tapit dans les buissons. Vers le soir, Hélène-la-Belle sortit se promener avec ses nourrices suivantes, ses fidèles servantes. Comme elle se penchait pour cueillir une fleur, le loup bondit, la jeta sur son dos et s'enfuit. Sous le chêne vert il retrouva le tsarévitch : — Monte vite, cria le loup, on va nous poursuivre ! Ivan-tsarévitch monta sur le dos du loup, prit la princesse dans ses bras et le loup gris fila comme le vent. Pendant ce temps, chez le tsar Dalmat, les nourrices-suivantes, fidèles servantes, criaient et piaillaient si bien que personne ne comprenait rien. Quand on démêla l'affaire, quand on organisa la poursuite, le loup gris était déjà loin ! De peur, Hélène-la-Belle s'était évanouie. En reprenant connaissance, elle vit qu'un jeune et beau prince la tenait dans ses bras. Et à ce premier regard, à ce premier coup d'œil ils s'aimèrent, si bien qu'en approchant du royaume du tsar Koussman Ivan-tsarévitch pleurait à chaudes larmes. Le loup lui demanda : — Pourquoi pleures-tu, Tsarévitch ? Quel chagrin est le tien ? — Ah, loup gris ! J'aime Hélène-la-Belle de tout mon cœur. Comment la donnerais-je au tsar Koussman ? Le loup gris les regarda, en eut pitié. Et il dit : — Puisque j'ai promis de te servir fidèlement, je tiendrai parole. Je vais me transformer en Hélène-la-Belle et tu me remettras au tsar Koussman. La princesse t'attendra dans ce bois et dès que tu auras le cheval à la crinière d'or tu viendras la prendre. Partez tous deux, je vous rattraperai un peu plus tard. Le loup gris frappa le sol, se changea en Hélène-la-Belle et Ivan-tsarévitch le mena chez le tsar Koussman. Celui-ci, tout heureux, remit au tsarévitch le cheval avec sa bride par-dessus le marché et remercia encore pour le service rendu ! Ivan-tsarévich s'en alla en hâte rejoindre la vraie princesse et ils se mirent en route. Pendant ce temps, le tsar Koussman célébrait ses noces. Sur les tables de chêne, sur des nappes blanches, on servait des mets fins, de vieux hydromels et vins. Les invités criaient : «Vive la mariée !» Le tsar voulut embrasser sa jeune épouse, mais au lieu de ses douces lèvres il rencontra le rude poil d'un loup ! Le tsar hurla, l'assistance s'affola. Profitant du tumulte, le loup gris sauta par la fenêtre - et autant chercher le vent dans les champs ! (à suivre...)