Résumé de la 101e partie n Andrew Mellon, secrétaire au Trésor, chargé d'enquêter sur Al Capone, a recruté de jeunes hommes au passé irréprochable : des Incorruptibles avec à leur tête Eliot Ness. L'enquête commence sur le délit de violation de la loi sur la prohibition, mais Mellon se rend compte que même si des preuves sont accumulées contre Al Capone, il sera difficile de le faire arrêter. En revanche, l'évasion fiscale, si elle est prouvée, l'enverrait à coup sûr, en prison. On se rappelle que quelques mois auparavant une décision de la Cour suprême des Etats-Unis avait forcé Manny Sullivan, un trafiquant notoire, de faire une déclaration de ses revenus issus de la contrebande et de s'acquitter de ses impôts. Le fait de faire ce genre de déclaration revenait à reconnaître le caractère illicite des revenus, mais ce n'est pas ce délit qui conduit en prison, c'est celui de ne pas payer ses impôts ! A l'époque, Capone n'avait pas accordé d'intérêt à cet événement, il ne sait pas que la «décision Sullivan» pouvait s'appliquer sur lui aussi ! «Il faut surveiller ses moindres gestes, passer au crible ses affaires, noter ses dépenses, recenser ses biens !» Le piège commence à se resserrer autour du gangster et de ses alliés. Or, à ce moment-là, al Capone, qui a d'autres chats à fouetter, ne s'inquiète pas outre mesure de ces agents du fisc qui tournaient autour de lui. Une conférence des gangsters américains se préparait à Atlantic City : les criminels ont fini par comprendre que la guerre meurtrière qu'ils se mènent les uns contre les autres ne peut plus continuer et que le temps de la paix est arrivé. Il s'agit de se partager le pays et de coopérer, l'Amérique était assez grande pour que chacun puisse évoluer sans marcher sur les platebandes de l'autre ! La conférence a eu lieu à la mi-mai. Tous les gangsters que l'Amérique compte sont là. Johnny Torrio, ancien patron, puis collaborateur de Capone, qui a pris sa retraite après l'attentat raté qui a failli lui coûter la vie, est de retour. Et il veut retrouver ses fonctions ! Il commence par se faire élire à la tête du comité exécutif qui va arbitrer les conflits et surtout punir les traîtres. Le pays est divisé en zones d'influence. Les participants réunis décident de placer à la tête de Chicago, Johnny Torrio. Capone est aussitôt sommé de lui céder son empire et de le laisser procéder à la division de la ville entre les gangsters. Il ne dit rien, mais il ne compte pas céder son empire ni le partager avec qui que ce soit. Après la conférence, Al Capone se rend au cinéma pour se détendre. Il ne sait pas que les agents fédéraux l'attendent à la sortie. — Haut les mains ! Il lève les mains. Les agents le fouillent et retire d'une des poches de sa veste un revolver. Le délit est trouvé : — Camouflage d'armes ! — Ce n'est pas sérieux ! dit le gangster. — Vous n'avez pas le droit de porter une arme ! il est aussitôt arrêté et conduit en prison. — Je veux voir mon avocat ! clame-t-il. (à suivre...)