Scandale L?affaire refait surface avec l?enquête sur les conversations passées depuis l?avion présidentiel. La justice américaine veut obtenir le détail de conversations passées depuis Air Force One, l'avion du président des Etats-Unis George W. Bush, pour tenter d'établir qui a révélé à la presse le nom d'un agent de la CIA, a admis la Maison-Blanche, hier, vendredi. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, a implicitement confirmé des informations du journal américain Newsday selon lesquelles la justice a demandé le détail de ces conversations et indiqué que la présidence américaine allait obtempérer. «Nos conseillers juridiques ont immédiatement envoyé une lettre au personnel de la Maison-Blanche leur demandant de coopérer totalement» avec les enquêteurs, a déclaré Scott McClellan interrogé sur les révélations de Newsday. Il a ajouté que les enquêteurs eux-mêmes avaient demandé à ce que leur lettre demandant à obtenir les conversations passées depuis Air Force One ne soit pas rendue publique. Le département de la Justice américain mène, depuis octobre 2003, une enquête pour trouver la personne qui a révélé à la presse américaine que la femme d'un diplomate américain faisait partie de la CIA, les services de renseignement américains. Selon la loi américaine, le fait de dévoiler l'identité des agents de la CIA est un crime. Selon Newsday, les enquêteurs veulent également obtenir de la Maison-Blanche des documents liés aux activités d'un groupe créé auprès de la présidence américaine, en août 2002, chargé d'établir la politique à suivre pour exposer la menace que posait le dictateur irakien Saddam Hussein. Le mari de l'agent de la CIA, un diplomate américain, avait été chargé d'une mission au Niger pour vérifier si Saddam Hussein avait tenté de se procurer de l'uranium auprès des autorités de ce pays, mais avait conclu par la négative. Ce diplomate, Joseph Wilson, avait ensuite dévoilé à la presse les résultats de sa mission et l'Administration présidentielle, pour se venger et décourager d'autres critiques sur sa politique envers l'Irak, aurait alors révélé que son épouse faisait partie de la CIA. Cette information avait notamment été publiée par l'éditorialiste de droite Robert Novak dans un article publié, le 14 juillet 2003, dans le Washington Post. Il avait affirmé l'avoir obtenu d'au moins deux responsables de l'Administration présidentielle. La justice, selon Newsday, veut notamment obtenir le détail des conversations passées depuis Air Force One entre le 7 et le 12 juillet 2003 alors que le président Bush effectuait une tournée en Afrique. - Des familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001 ont demandé, hier, au président américain George W. Bush de retirer de ses spots publicitaires de campagne les images qui font référence à ces attaques.