S'exprimant sur le résultat record de 61,23 % de réussite, le SG du ministère de l'Education a estimé ce matin que c'est là le fruit de la réforme menée depuis quelques années. Il a réfuté la thèse selon laquelle il y aurait eu souplesse dans la correction des copies. Chiffres à l'appui, le Secrétaire général du ministère de l'Education a indiqué que les résultats obtenus cette année ne font que confirmer la réussite de la réforme engagée dans ce secteur depuis quelques années. Un taux de réussite de 61, 23% et un nombre d'admis avec mention de 43,49% est pour M. Khaldi une preuve édifiante. Intervenant ce mardi matin sur les ondes de la chaîne III, M. Khaldi a voulu être convaincant en réponse à la polémique qui s'est installée après la publication de ces résultats. «Les sujets se font quelques années avant les épreuves du baccalauréat, soit deux à trois années avant l'examen et un tirage au sort est effectué pour déterminer le sujet à prendre. Il faut noter encore qu'il y avait des milliers de correcteurs. On ne pouvait pas donner des instructions à des enseignants aussi chevronnés. Ce sont donc des résultats réels», a-t-il argumenté avant d'ajouter que la réforme a «supprimé le rachat et les quotas et c'est la raison pour laquelle les élèves admis d'une année à l'autre ont été admis avec la moyenne requise. La qualité a donc primé». L'argumentaire de M. Khaldi repose notamment sur le fait que les nouveaux lycéens ont bénéficié du nouveau programme mis en place pour chaque palier, ainsi que toute la réforme de la pédagogie qui a été opérée. Il rappellera dans ce sillage le changement procédé dans le corps enseignant. A titre illustratif, en 2003 le cycle primaire ne comptait parmi ces rangs que 700 enseignants licenciés contre 120 000 en 2010. Les perturbations qu'a connues le secteur éducatif cette année ne semblent pas avoir influé sur les résultats ce qui n'a pas manqué d'étonner plus d'un. A cette question, M. Khaldi dira : «Les établissements scolaires dans leur grande majorité ont connu des perturbations disparates. Si certains fonctionnaient à 50% ou 60% d'autres n'ont pas du tout arrêté. L'ensemble des enseignants s'est mobilisé pour donner des cours de rattrapage et de soutien juste après l'arrêt de la grève. A ces deux éléments vient s'ajouter le fait que beaucoup d'établissements avaient terminé à 70% les programmes scolaires. Le suivi de l'exécution des programme nous a permis également d'orienter les questions du baccalauréat uniquement sur les cours qui ont été traités. Sans oublier tout l'intérêt que les parents ont accordé à leurs enfants». Tels sont les facteurs qui ont concouru à l'augmentation du nombre de bacheliers cette année, selon M. Khaldi qui revient une fois de plus sur la qualité de ces derniers. «Les candidats au baccalauréat cette année sont des élèves qui ont été admis au lycée avec BEM multiplié par trois».