La bourrache – borrago officinalis – (harcha) est une plante médicinale, inconnue des Anciens. Originaire du Moyen-Orient, elle est très répandue en Afrique du nord, et c'est de là qu'elle a été introduite en Europe par les Arabes. Le nom bourrache – dans les langues européennes – vient de l'arabe abou rach, (le père de la sueur), parce qu'elle est sudorifique, c'est-à-dire provoque la sueur. La bourrache est une jolie fleur bleue, en forme d'étoile. Elle a une tige dressée, couverte de poils, pouvant atteindre et même dépasser 80 cm de haut. Les feuilles sont alternes, avec un long pétiole à la base. Les poils rendent la plante rugueuse au toucher, ce qui est d'ailleurs l'une des principales caractéristiques de la famille des borraginées. A l'état sauvage, la plante est commune sur les terrains vagues et les décombres. On la cultive aussi dans les jardins où elle aide à repousser les limaces. La bourrache est une plante riche en mucilage et en nitrate de potassium. Elle contient aussi d'appréciables quantités d'alcaloïdes, de saponines, de résines, etc. Les graines sont particulièrement riches en acides gras essentiels. On en tire une huile qui contient environ 38% d'acide linoléique, 20% d'acide gamma linoléique et 18% d'acide oléique. On sait que les acides gras jouent un rôle important dans la lutte contre les épidémies et participent à la réhydratation de la peau et ont, pour elle, des effets antivieillesse. Quant aux oméga 3 et 6, contenus dans l'huile, ils jouent un rôle essentiel dans la protection contre les maladies cardiovasculaires.