Dans son ouvrage intitulé Pharmacognosie – Phytochimie, plantes médicinales, J. Bruneton n'accorde pas une grande importance à la bourrache, soutenant que les propriétés qu'on lui reconnaît, n'étaient pas «prouvées». «Aucune expérimentation pharmacologique, écrit-il, ne semble avoir été effectuée sur cette drogue qui jouit d'une réputation (non démontrée) de «sudorifique», d'adoucissant, de diurétique… En Allemagne, la Commission E note que l'activité attribuée à la drogue n'est pas documentée et, qu'en conséquence, feuilles et fleurs ne doivent pas être utilisées dans un but thérapeutique. Cette position semble d'autant plus sage que, comme De Smet l'a souligné, la consommation de 4 tasses/jour d'infusion peut apporter jusqu'à 64 mg d'alcaloïdes pyrrolizidiniques : 6 fois plus que la dose maximale tolérée dans le cas de l'infusion de feuilles de tussilage.» En effet, les alcaloïdes, qui font la force de la bourrache, peuvent se révéler toxiques. On a eu en effet à découvrir que le bétail qui prend plaisir à brouter des fleurs de bourrache peut souffrir de toxicité. C'est pourquoi, dans certains pays, l'usage de la bourrache est réglementé. Cependant, les spécialistes qui se sont penchés sur les aspects toxiques de la bourrache soulignent que les concentrés d'alcaloïdes pyrrolizidiniques sont faibles et que pour qu'ils deviennent dangereux, il faudrait consommer chaque jour plusieurs saladiers de fleurs et de feuilles. Il faut toutefois consommer cette plante, en tant qu'aliment ou remède, avec prudence.