Echéance n Le Festival national de la chanson chaâbie aura lieu pour la cinquième année consécutive, pendant le mois sacré du ramadan. Le festival, qui se déroulera pendant une semaine au théâtre national, verra la participation de jeunes amateurs, des talents venus des quatre coins de l'Algérie. La manifestation, ancrée désormais dans nos traditions ramadanesques, ressuscitant ainsi l'ambiance d'antan, sera marquée par un hommage rendu aux grands maîtres du chaâbi, à l'instar de Cheikh Hssissen (Ahcène Larbi, décédé en 1959 à Tunis) Cheikh El-Hadj Boudjemâa El-Ankis et Cheikh Maâzouz Bouadjadj. Des candidats venus de diverses régions du territoire national se produiront sur scène pendant sept jours, au rythme de quatre par soirée. Les candidats sélectionnés devront répondre au profil artistique dressé par le commissariat de ce festival. Il s'agit de la connaissance du répertoire musical notamment de la qçida interprétée, l'apprentissage du texte et le jeu instrumental. Le jury comprend sept artistes et spécialistes et sera présidé par le maître Boudjemâa El-Ankis, l'interprète vétéran de la chanson chaâbie. A noter que la 5e édition s'étendra aux grandes agglomérations de l'Algérois comme Chéraga, Douéra, Draria, Bab El-Oued, Hussein Dey, Belouizdad et Bouzaréah, une manière de décentraliser ce festival. Cela fait cinq ans que le Festival national de la chanson chaâbie se tient, d'une manière consécutive, et ce, à l'issue de son institutionnalisation par le ministère de la Culture. L'objectif du festival qui va, chaque année, à la rencontre de jeunes talents, consiste à offrir à ces derniers la possibilité de partager avec le public leur passion pour le chaâbi et faire valoir, en conséquence, leurs potentialités. C'est ainsi que le festival vise à encourager les jeunes talents, créant parmi ces derniers l'esprit d'émulation. Et, du coup, hisser le niveau de l'interprétation et améliorer la qualité. Le festival, un espace idéal pour la promotion de la chanson et de la musique chaâbies et la découverte de jeunes talents, vise également la formation : il se révèle comme étant une institution soucieuse de prendre en charge les talents, de les encadrer et de les former. Cela fait cinq ans que le festival est organisé et l'engouement pour le chaâbi grandit d'édition en édition. Les participants sont issus du centre, de l'Est ou de l'Ouest et même du Sud. Cela démontre que nombreux sont les jeunes à vouloir faire carrière dans ce genre musical, un genre spécifiquement algérois dans l'imaginaire collectif. Ainsi, le chaâbi, alors réservé à une aire géographique, ici à Alger, se voit diffusé partout à travers le territoire national.