Résumé de la 12e partie n Lila a terminé les soins qu'elle prodiguait à Hakim, mais elle revient parfois rendre visite à la famille. Puis Lila ne donne plus signe de vie. Hakim a repris ses horaires normaux. Et comme il a jusqu'ici travaillé au ralenti, il se trouve avec beaucoup de dossiers à traiter. Il lui arrive même, ce qu'il ne faisait pas avant, de passer la nuit au bureau ou de s'y rendre le week-end. Hayat n'arrête pas de se plaindre : — Tu vas tomber malade ! — Ne t'inquiète pas, je suis très solide ! — ton opération ? — C'est de la vieille histoire ! — Ah ! si seulement je revoyais Lila ! Je lui dirais comment tu t'esquintes la santé. — je ne peux pas faire une autre crise puisqu'on m'a enlevé l'appendice ! — mais tu peux avoir autre chose ! Tiens, à force de stress, tu peux choper le diabète ! — j'ai fait des analyses du sang ! — tu les as faites, il y a six mois… Et ça peut changer… — je n'ai aucun symptôme. — il y a aussi l'hypertension. Comme elle insiste, il s'emporte. — Arrête donc de me couver comme un enfant ! — Mais je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose… Je t'aime, moi ! Il y a tellement de tendresse dans les yeux de Hayat que sa colère tombe aussitôt. — Voyons, Hayat, je ne risque rien… — Rappelle-toi ce que tu as eu ! — C'était une appendicite, ça se produit comme ça, sans crier gare. Ce n'est pas lié au travail ! — Tu dois quand même te ménager, préserver tes forces… Il faut penser à moi et à ton fils ! Hakim promet donc de se ménager, mais quelques jours après il appelle du bureau pour dire qu'il y passera la nuit. Il a promis, juste après son opération, de passer les vacances au bord de la mer. Il a projeté, à la grande joie de Hayat, de louer un bungalow. Or, à quelques jours de son congé, il annonce qu'il ne pourra pas le prendre ! — Comment cela ! s'exclame Hayat. — Je dois suivre un stage de recyclage à l'ouest du pays ! — Tout un mois ? demande la jeune femme atterrée. — Oui, toute la durée de mon congé ! — on pourra peut-être t'accompagner, Amine et moi ? — Pour rester enfermer dans une chambre d'hô-tel ? Non, je ne voudrais pas vous infliger ce supplice. — Au moins nous serons près de toi ! — Non, non ! Tu vas aller chez ma famille ou la tienne… Bien sûr, nous resterons en contact, je téléphonerai souvent… Et puis, un mois, ça passe vite ! — C'est ton congé qui va passer ! dit Hayat, en réprimant l'envie de pleurer. (à suivre...)