Résumé de la 15e partie n Hakim est allé suivre son stage de recyclage. Lila est triste de rester seule et Hakim commence à lui manquer. D'abord, il appelle tous les soirs, puis tous les deux jours, puis de temps en temps. «Il doit être très pris», dit Hayat à sa sœur Nadia qui lui tient compagnie. Quelques jours après, Hayat rend visite à une amie qui vient de se faire opérer. Elle se souvient alors de Lila, l'infirmière qui s'est occupée de Hakim. — C'est la fille d'une cousine à ma belle-mère, elle est très serviable, dit-elle à son amie, tu pourrais en avoir besoin ! Elle se rend au pavillon où travaille Lila et la demande. — Elle est en congé ! lui répond une infirmière — Alors, donnez-moi son adresse, je la contacterai ! — Elle n'est pas restée dans la ville… Lila est partie en vacances avec un homme ! Hayat s'étonne. — Elle s'est fiancée et elle ne me l'a pas dit ! Ce n'est pas dans les habitudes de Lila ! — N'ayez crainte, elle ne s'est pas encore fiancée… Mais je pense que cela ne saurait tarder ! En attendant, la coquine se la coule douce dans un complexe touristique de l'ouest ! Hayat sourit. — C'est une brave fille, elle le mérite largement ! Et elle retourne auprès de son amie pour lui dire que l'infirmière à laquelle elle veut la recommander est en vacances. En rentrant, elle donne également l'information à Nadia. — Elle est dans un complexe touristique de l'ouest ? Elle doit alors rencontrer ton mari ! C'est bien, dans l'ouest du pays qu'il se trouve ? Hayat fronce les sourcils. — Hakim ? Et pourquoi le rencontrerait- elle ? — Parce que ton mari est dans la même ville qu'elle ! — Hakim me l'aurait dit ! s'exclame Hayat — Il n'est pas forcé de te le dire ! Le visage de la jeune femme s'empourpre. — Quoi, tu sous-entendrais que… — Je ne sous-entends rien, dit Nadia, mais je te trouve très naïve, ma chère sœur ! Tu n'aurais pas dû laisser ton mari partir seul pour une si longue période… — Il m'a dit qu'il partait pour un stage… Hayat se rappelle alors le refus de Hakim de l'emmener avec lui, de la laisser même l'accompagner à l'aéroport… Et puis ce coup de fil bizarre, la veille de son départ… Le mystérieux correspondant lui a raccroché au nez, puis il a parlé avec Hakim. Bien sûr, elle n'a pas de preuve qu'il s'agisse du même correspondant, mais les appels se sont produits à un intervalle très court… La jeune femme se sent comme prise de vertige. — Je ne voudrais pas t'alarmer, lui dit sa sœur, mais tu dois t'assurer que ton mari est bien parti en stage de recyclage… — Je vais appeler à son bureau… Elle appelle. Mais les bureaux sont fermés. — Demain, dit Nadia, tu appelleras… (à suivre...)