Le henné, lawsania inermis, en arabe hanna est une plante tinctoriale très employée dans le monde musulman, principalement au Maghreb où elle est associée à de nombreuses manifestations (mariage, naissance, circoncision, etc.). C'est un arbuste épineux qui appartient à la famille des lythracées. Ses feuilles donnent une couleur rouge ou jaunes que l'on emploie, dans la teinture textile ou corporelle. Cette plante pousse spontanément en Asie du Sud, en Afrique et en Australie. Elle serait originaire d'Asie mais son usage est très ancien puisqu'on le retrouve, très tôt, dans l'Egypte pharaonique. Les pieds et les mains de la momie de Ramsès II en étaient enduites. De nombreux compagnons du Prophète rapportent que celui-ci l'utilisait à chaque fois qu'il avait mal à la tête et il recommandait ce remède aux autres. La fleur du henné, appelée fâghiyâ, a les mêmes vertus que la plante. Les médecins grecs utilisaient le henné. Galien le recommandait pour soigner les abcès et les maux de bouche. on prenait des feuilles fraîches et on les mâchait, on préparait aussi une infusion de feuilles fraîches ou une décoction de racine (la racine, assez coriace, doit être bouillie dans de l'eau). Démocrite lui reconnaissait les mêmes propriétés. Il préconisait aussi de l'utiliser pour soigner les migraines, en application sur le front, avec du vinaigre. Les feuilles de henné, séchées et réduites en poudre, étaient utilisées pour nettoyer les plaies et les aider à cicatriser. Les mêmes indications se retrouvent dans la médecine traditionnelle de l'Inde (médecine ayurvédique).