Rendez-vous n Le coup d'envoi de la 4e édition du Festival national de la musique andalouse sanaâ a été donné, hier, au Palais de la culture. Ce rendez-vous musical, placé sous le patronage du ministère de la Culture, s'étalera sur une semaine, soit jusqu'au 18 juillet. La soirée d'ouverture de la présente édition a été marquée, dans un premier temps, par Mohamed Annabi, et, dans un deuxième, par l'ensemble El-Kaïssaria de Cherchell sous la direction de Abdeljilali El-Robrini, suivi, au final, par l'association El-Amraouia de Tizi Ouzou. Même dans une région comme la Kabylie, l'on constate un intérêt pour ce patrimoine musical. Installé en maître au milieu des musiciens de l'ensemble régional d'Alger, qui est placé sous la direction de Mokdad Zerrouki, Mohamed Annabi, un interprète à la voix puissante, a su transporter l'assistance – surtout les mélomanes de ce genre musical – vers un univers tout en sonorités et mélodies, caractéristiques de sanaâ. La musique sanaâ, un genre musical dérivé de la musique arabo-andalouse, continue encore à susciter de l'intérêt auprès des jeunes, et, du coup, à présenter beaucoup de talents assurant ainsi sa continuité. Et donc la relève. C'est ainsi que 19 associations et formations musicales participent à cette 4e édition du Festival national de la musique andalouse Sanaâ. La formation de ces associations est composée pour la plupart de jeunes aux potentialités aussi bien évidentes que prometteuses. Tous se vouent entièrement à la seule divulgation de ce considérable et précieux héritage musical. Le festival, soulignons-le, se déroule dans un esprit de compétitivité : les associations sont amenées à se mesurer les unes aux autres, en vue d'améliorer le niveau de l'interprétation. Cela revient d'emblée à dire que cette manifestation musicale se décline sous la forme d'un concours. Les formations lauréates seront sélectionnées pour participer à la prochaine édition du Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes. Force est de constater que le Festival national de la musique andalouse sanaâ s'est amélioré, et ce, d'une édition à l'autre, créant ainsi un environnement opportun pour venir découvrir de jeunes et nouveaux talents soucieux de partager avec le public une passion et un intérêt pour ce précieux patrimoine musical. Ces associations jouent un rôle fondamental dans la préservation du legs musical andalou, en œuvrant d'une manière active à sa promotion et à sa vulgarisation. Grâce alors à l'abnégation de ces associations, il est heureux de voir cette musique continuer à se perpétuer parmi les jeunes talents et fleurir dans différentes régions. Il est à souligner enfin que les critères déterminants sur lesquels seront jugés les participants sont : l'authenticité des textes interprétés, la présentation et la présence sur scène (costume, tenue sur scène), l'interprétation vocalique (le chant), la musique (l'orchestration)… Autant de critères viendront, selon un jugement objectif, mesurer le jeu de chacune des associations.