La chanteuse algérienne Houria Aïchi a de nouveau célébré, dimanche soir à Timgad, non loin de Batna sa ville natale, la force de la tradition du chant chaoui qu'elle s'attache depuis des années à faire partager aux quatre coins du monde. Belle et souriante, le maintien digne, l'artiste a su perpétuer de sa voix pure et puissante, devant un public respectueux et très attentif, cette tradition de poésie populaire chantée, héritée de ses ancêtres et à laquelle elle est profondément attachée. L'écho des chansons de son dernier album, Raâyane el khil (Les cavaliers des Aurès), autant que ses anciens morceaux, Lehoua ou dhrar, El ouali rakeb chehba, Aldjia et bien d'autres encore, semblaient atteindre les monts majestueux des Aurès, dans une belle communion avec la nombreuse assistance qui avait investi, dès le début de la soirée, les travées du tout nouveau théâtre de verdure de Timgad. Une assistance qui n'est sûrement pas près d'oublier cette artiste aux cheveux courts, à la silhouette frêle mais altière, élégamment vêtue de noir et d'orange.