La chanteuse algérienne Houria Aïchi a de nouveau célébré, dimanche soir à Timgad, non loin de Batna, sa ville natale, la force de la tradition du chant chaoui quÆelle sÆattache depuis des années à faire partager aux quatre coins du monde. Belle et souriante, le menton haut et le maintien digne, l'artiste a su perpétuer de sa voix pure et puissante, devant un public respectueux et très attentif, cette tradition de poésie populaire chantée, héritée de ses ancêtres et à laquelle elle est profondément attachée. L'écho des chansons de son dernier album, "Les cavaliers de l'Aurès" (Raâyane el khil), autant que ses anciens morceaux, "Lehoua ou dhrar", "El ouali rakeb chehba", "Aldjia" et autres, semblaient atteindre les monts majestueux des Aurès, dans une belle communion avec la nombreuse assistance qui avait investi, dès le début de soirée, les travées du tout nouveau théâtre de verdure de Timgad. Une assistance qui nÆest sûrement pas prête dÆoublier cette artiste aux cheveux courts, à la silhouette frêle mais altière, élégamment vêtue de noir et d'orange. Un public conquis, ravi par l'authenticité de l'interprétation, qui témoigna de son admiration par des applaudissements nourris à l'adresse de cette fille de l'Aurès. Mis en appétit, le public de Timgad, jusque-là bien calme, "explosa" ensuite littéralement dès l'entame du tour de chant de la chanteuse et musicienne marocaine Zina Daoudia et son "violon magique". Très en forme et extrêmement communicative, Daoudia a su mettre les spectateurs "dans sa poche" grâce à ses chansons rythmées, puisées du patrimoine "maghrébin-chaabi". Le "cocktail détonant" Houria Aïchi-Daoudia aura placé, lors de cette 4e journée du festival international de Timgad, la barre bien haut, à la grande joie du public qui a passé, dÆun avis unanime, une soirée "top" et qui en redemande