Le vuvuzela, le bus de la honte et Paul le Poulpe sont finalement les trois véritables «stars» de la Coupe du monde 2010. Lorsque le spectacle déserte les pelouses, mieux vaut «mettre le feu» en tribunes, histoire de ne pas sombrer dans la déprime. C'est ce qu'ont fait les spectateurs sud-africains avec leur arme de destruction massive de tympan : la vuvuzela. En quelques jours, la notoriété de cet instrument a dépassé les frontières sud-africaines, devenant ainsi la star de ce Mondial. Interrogés sur le mot qui a eu le plus grand impact sur la Coupe du monde et restera dans les mémoires, plus de 320 linguistes de 60 pays ont voté à 75% pour le terme vuvuzela. En Europe, de nombreux groupes de supporters sont tombés sous le charme fou de cette trompette. L'autre événement majeur s'est déroulé à Knysna. En refusant de descendre de leur bus et ainsi de s'entraîner lors d'une séance ouverte au public et à deux jours de France-Afrique du Sud, le 20 juin, les Bleus sont entrés dans l'Histoire. Une Histoire stupide. Indigne. Honteuse. En quelques heures et une grève historique, la France est devenue la risée du monde. Et comme l'avait si justement noté Zinedine Zidane, le lendemain de cette farce sans nom, «on se souviendra de deux choses sur cette Coupe du monde : le nom du vainqueur et le fait que l'équipe de France ait refusé de s'entraîner avant son match contre l'Afrique du Sud». Mais celui qui a retenu l'attention de tout le monde est un céphalopode. Franchement, qui connaissait Paul le Poulpe avant le Mondial ? La star de l'aquarium Sea Life d'Oberhausen, en Allemagne, avait une chance sur 256 de réussir 8 bons pronostics consécutifs. On en avait rêvé. Il l'a fait ! Avant de désigner le vainqueur de la finale (l'Espagne), il avait correctement prédit les victoires de l'Allemagne contre l'Australie (4-0), le Ghana (1-0), l'Angleterre (4-1), l'Argentine (4-0) et l'Uruguay (3-2), ainsi que les défaites contre la Serbie (0-1) et l'Espagne (0-1 a.p.). Rassurons-nous toutefois : plus personne ne se gargarisera des exploits d'un céphalopode lors de la prochaine Coupe du monde, en 2014. Paul étant âgé, son espérance de vie ne devrait pas dépasser six mois.