Difficultés n Vivre à Alger, Oran, Constantine ou Annaba est synonyme de difficultés au quotidien. Transports, circulation automobile, location, infrastructures, tout ou presque pose problème. «On paye pour avoir les avantages de la vie citadine, mais on n'a que les inconvénients en fin de compte», vous dira le commun des habitants des grandes villes. A Alger, par exemple, se déplacer d'un endroit à un autre revient à faire toute une gymnastique sachant que les moyens de transport sont tellement mal organisés que certaines destinations se retrouvent trop desservies alors que d'autres ne le sont pas du tout. Même lorsque l'on se tient prêt à payer le prix fort, l'on n'est pas certain d'être transporté dans les conditions que l'on souhaite puisque ce sont les chauffeurs de taxi qui décident de faire telle ou telle course. «Alger est peut-être la seule capitale au monde où l'on demande au chauffeur de taxi où il va», commente Ouahab. Et de relever que posséder un véhicule n'est pas toujours la solution «avec les embouteillages qui se forment chaque jour que Dieu fait, un peu partout et les difficultés que l'on rencontre pour trouver un parking ou un endroit où stationner.» Par ailleurs, la plupart des immeubles sont surpeuplés. En raison du manque de logements, les familles se retrouvent dans l'obligation de vivre à 8 ou 9, voire plus, dans de minuscules F3 ou d'occuper les cages d'escaliers ou les espaces communs. Ce qui engendre des disputes le plus souvent. Ceci sans parler du bruit permanent. Dans le même ordre d'idées, certains habitants n'ont aucun sens du civisme : ils jettent leurs ordures n'importe où ! Sur un autre plan, certains immeubles ne sont pas raccordés aux réseaux de gaz de ville et de téléphonie pour diverses raisons. De fait, les résidents recourent aux bouteilles de gaz. Mais faudrait-il encore les trouver ! Last but not least, les infrastructures culturelles et sportives font le plus souvent défaut. «Le soir à Alger-Centre, l'on ne peut s'adonner à aucun loisir. Il n'y a ni spectacles, ni expositions. On ne dirait pas qu'on est au cœur de la capitale», témoigne Ouahab. Malgré tous ces inconvénients, la location d'un appartement à Alger demeure très chère, un F3 y est cédé à partir de 25 000 dinars au bas mot. «On paye une telle somme, voire plus, pour vivre très mal, cela ne vaut pas la peine franchement», conclut Ouahab.