Textes n La commission de lecture concernant le concours d'écriture théâtrale vient d'être installée. Cette commission a été installée par le directeur du Théâtre national algérien, M'hamed Benguettaf, en vue des préparatifs de la manifestation culturelle «Tlemcen, capitale de la culture islamique», qui se déroulera tout au long de l'année 2011. «Le concours a été lancé au mois de mars», dira M'hamed Benguettaf, également chef du département théâtre de la manifestation, et d'ajouter : «Nous avons reçu une trentaine de textes. Sur ces trente, la commission de lecture va en retenir seulement douze.» Trente auteurs (de wilayas différentes) ont alors répondu à l'appel à proposition. «Le nombre de participants est de trente, soit 35% de plumes féminines et 65% sont des auteurs masculins», souligne-t-il. En outre, M'hamed Benguettaf explique que le département théâtre va recevoir, dans les jours et semaines qui viennent, d'autres textes, sachant que le dernier délai de réception des textes a été fixé au 15 juillet. «Nous n'allons pas rejeter les textes qui parviendront en retard», indique-t-il, et de poursuivre : «Bien au contraire, nous allons en tenir compte et essayer de les proposer et de les distribuer aux théâtres régionaux qui les mettront en scène.» A la question de savoir si un jour le Théâtre national algérien instaurera une tradition, celle d'un concours d'écriture théâtrale, à l'instar de celui du Kaki d'or (Mostaganem), M'hamed Benguettaf répondra : «Il faut savoir que le Théâtre national est une institution de production et de distribution du produit théâtral. Un concours d'écriture théâtrale est un devoir qui incombe à d'autres institutions. Mais cela ne nous empêche pas de réfléchir à une démarche permettant de créer un environnement favorable à la création au niveau de la dramaturgie, c'est-à-dire de l'écriture théâtrale.» Un concours d'écriture théâtrale est bénéfique pour la pratique théâtrale, parce qu'elle parera à la crise d'auteurs. «Ce qu'il faut savoir que contrairement à ce qui se dit ou se prétend, le Théâtre algérien ne souffre pas d'une crise de texte, mais d'auteurs», tient-il à préciser. S'exprimant sur les membres de la commission de lecture, M'hamed Benguettaf dira : «Le choix n'a pas été difficile. Nous avons (simplement) tenu à ce que le comité soit constitué de jeunes et d'autres issus de l'ancienne génération, mais tous connaisseurs et spécialistes de l'expression et de la pratique théâtrale.» «Le choix pour la nouvelle génération démontre de l'existence d'une relève», poursuit-il, et d'ajouter : «Ce choix – celui pour la nouvelle génération – n'est certainement pas fortuit. C'est de créer une confrontation entre les jeunes et l'ancienne école. Une confrontation qui se veut constructive et complémentaire.» C'est ainsi que les jeunes vont apporter leur regard, neuf et inédit, une nouvelle vision quant à l'exercice théâtral en question, et que l'ancienne génération va, quant à elle, apporter son expérience et son savoir-faire en la matière. Cela va alors déterminer le choix des textes qui seront sélectionnés par la commission de lecture composée de comédiens, d'universitaires, de metteurs en scène… Quant aux critères de sélection des textes, Dris Guergoua, universitaire et président de la commission de lecture, dira : «Cela sera à la base d'une seule exigence, celle qui détermine la qualité du texte», c'est-à-dire la porte théâtrale du texte sélectionné tant au plan esthétique que thématique.