Résumé de la 54e partie n On se bat pour descendre dans la ville en ruine que l'on croit regorger de richesses. C'est alors que surgit une forme. Les hommes reculent, effrayés : — Un fantôme ! Mais ce n'était pas un fantôme. Un vieillard, recouvert d'un burnous immaculé, vient à la rencontre des hommes. — Que le salut de Dieu soit sur vous, dit-il. C'est le chef qui répond : — Qu'il soit aussi sur toi, noble vieillard. Notre chef s'approche de lui. — Dis-nous ce que tu fais dans ces ruines ! — Je suis le gardien des ruines de cette ville, répond-il. — Tu veux dire que tu es le seul à vivre ici ? — Oui, répond le vieillard et depuis de nombreuses années… Les hommes sont de nouveau effrayés : comment cet homme, de surcroît âgé, peut-il vivre seul dans ces lieux inhospitaliers ? On pense à un fantôme ou à un djinn… Mais l'homme, s'il est vraiment de cette nature, n'est pas hostile. Il inspirait plutôt de la crainte et du respect. Personne n'a osé lui poser des questions. Lui, en revanche, interroge. — Que faites-vous là ? C'est encore le chef qui répond — Nous nous sommes perdus… La tempête nous a surpris et nous nous sommes égarés. Voilà deux jours que nous tournons en rond… La tempête est revenue et nous a poussés de ce côté. Si tu veux bien nous accorder l'hospitalité pour la nuit… — Et si je vous la refusais, accepteriez-vous de partir sur-le-champ ? — Noble vieillard, je viens de te dire que nous sommes perdus… Les hommes s'enhardissent. — Oui, nous sommes perdus… — Il nous sera difficile de retrouver notre chemin… Le vieillard secoue la tête. — Ce n'est pas un problème… Cette réponse fâche tout le monde. — Comment cela, ce n'est pas un problème ? — Nous sommes perdus et tu te moques de nous ! Le vieillard les arrête de la main. — Quand j'ai dit que ce n'est pas un problème, c'est parce que je pense pouvoir vous aider… — Comment cela ? s'écrient les hommes. — Le désert n'a pas de secret pour moi, je vous indiquerai la route à suivre… Et vous pourrez retourner en toute sécurité chez vous. — Noble vieillard… — Vous voulez rester, restez donc ! Les hommes sont embarrassés par ces propos qui leur paraissaient peu courtois, mais puisque le vieillard ne s'opposait pas à leur présence, ils sont satisfaits. (à suivre...)