Résumé de la 1re partie Samira a eu tort de faire confiance à Salah. Celui-ci n?hésite pas à s?introduire chez elle et à s?attaquer à sa famille avec un couteau. La malheureuse se mit à se débattre avant de s?écrouler. La croyant morte, Salah lui tourne le dos et s?apprête à fouiller la maison. Agonisante, la femme parvient à se traîner jusqu?à la fenêtre pour se mettre à hurler. Pris de panique, il enjambe la fenêtre avant d?escalader le mur pour atterrir au milieu de la foule et tenter de s?enfuir, mais sans succès. Arrêté et écroué, Salah sera jugé pour tentative d?assassinat avec préméditation, violation de domicile et tentative de vol qualifié. Appelé à la barre le mercredi 25 février 2004, le mis en cause dira que c?est la fille qui l?avait invité à se rendre chez elle, et qu?une fois devant la porte d?entrée, il fut surpris de se retrouver face à la mère ; il avait monté tout un scénario, mais non convaincue, celle-ci l?avait menacé de le dénoncer aux voisins. Fatima, la victime, pour donner sa version des faits, montrera à la cour les séquelles de l?agression qu?elle dissimulait sous un foulard. L?avocat de la partie civile fera remarquer que l?affaire dépassait l?entendement de par son horreur. Il déclarera que l?accusé a fabriqué tout un scénario au lieu de reconnaître les faits et de regretter son geste. Le réquisitoire du procureur ne sera pas tendre, il fera mention du casier judiciaire du mis en cause, pas très reluisant étant donné qu?il avait été jugé pour neuf délits. «Il n?a pas hésité à commettre un crime pour mettre à exécution son plan diabolique. C?est un récidiviste dangereux qui ne doit en aucune manière rester en liberté sous peine de nuire à la société.» Il requiert à son encontre la prison à vie. L?avocat de la défense, plaidant la cause de son client, déclarera que c?est la société qui a transformé certains de ses concitoyens en criminels. «La fille, en s?amourachant de mon client, aurait pu exiger de connaître ses parents. Elle lui confiait tout sans rien savoir de lui, elle est en quelque sorte responsable de ce qui s?est passé.» Evoquant le fâcheux «incident», il dira que «l?accusé voulait juste s?enfuir, mais ce sont les cris de la femme qui l?avaient poussé à commettre l?irréparable». Malgré toute la bonne volonté de son avocat, Salah ne bénéficiera pas des circonstances atténuantes et sera condamné à 16 ans de prison ferme.