Un homme tué sur place et huit gendarmes grièvement blessés. Tel est le premier bilan de l'attentat kamikaze ayant ciblé, ce dimanche vers 4 heures du matin, la brigade de gendarmerie d'Aït Aïssi (15 km au sud de Tizi Ouzou). La voiture piégée a foncé droit sur le portail de la bâtisse. Le siège de la mairie et celui de la garde communale ont été également sérieusement touchés. Après une période d'accalmie sur le plan sécuritaire, la wilaya de Tizi Ouzou vient d'être secouée par un violent attentat kamikaze. Ce matin vers 3h 40, selon des sources locales, une forte explosion a tiré les habitants de la commune d'Aït Aïssi, dans la daïra de Béni Douala, de leur sommeil. Le siège de la gendarmerie, situé en plein cœur de la ville a été la cible d'un attentat kamikaze. Arrivé sur place, nous avons découvert un spectacle désolant. Des débris de verre jonchaient le sol, des maisons aux vitres éclatées, aux murs fissurés et des magasins endommagés. D'ailleurs, toutes les boutiques avaient baissé rideau. Selon plusieurs témoignages concordants, un kamikaze qui se trouvait à bord d'un véhicule, une Mazda, bourré d'explosifs, a foncé droit sur la brigade de la gendarmerie, récemment inaugurée et située à quelques mètres du siège de l'APC. La forte explosion a tué le gardien de nuit de la mairie. Par ailleurs, 8 gendarmes ont été grièvement blessés. Ces derniers ont été évacués vers l'hôpital de Aïn Naâdja (Alger) pour recevoir les soins nécessaires. Côté dégâts matériels, outre le siège de la brigade de la gendarmerie qui a été sérieusement endommagé, celui de l'APC a été détruit. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux, le président de l'APC, les élus et autres employés de la mairie étaient sur place. Ils s'affairaient à récupérer les documents de la commune. Des citoyens que nous avons abordés n'ont pu contenir leur colère face à ce lâche attentat. «Nous dénonçons cet acte barbare qui a coûté la vie à un citoyen.» «Les terroristes ciblent la population et des citoyens sans défense», nous disent un quinquagénaire et un jeune. Un autre nous dira : «Cessez d'écrire sur les terroristes. Ces sanguinaires, il faut les combattre avec les armes.» La colère est grande à Aït Aïssi et la douleur est immense. L'explosion aurait causé des dégâts à environ 200 m à la ronde, nous dit le vice-président de l'APC, qui précise qu'il est encore tôt pour établir un bilan. Les magasins situés sur la placette de l'APC, une habitation limitrophe de la brigade et des habitations à la cité EPLF qui jouxte la mairie, ont été endommagés. Rappelons que le dernier attentat kamikaze remonte au 3 août 2008 et avait ciblé le siège des renseignements généraux à Tizi Ouzou. Depuis, aucun attentat important n'a été enregistré dans la wilaya de Tizi Ouzou. n Nous apprenons en dernière minute que 2 gardes communaux ont été également blessés lors de cet attentat et qu'ils ont été transférés au CHU de Tizi Ouzou. Aéroport international d'Alger / Fausse alerte à la bombe, ce matin n Le standard téléphonique de l'aéroport international d'Alger, Houari-Boumediene, a reçu, ce matin vers 9 heures, un appel anonyme annonçant l'existence d'une bombe. Suite à cet appel, les services de sécurité ont procédé à l'évacuation de toutes les personnes se trouvant à l'intérieur de l'enceinte aéroportuaire. Une opération qui s'est déroulée, selon nos sources, dans le calme. Les services de sécurité ont, ensuite, procédé à l'inspection de tous les coins et recoins, sans rien trouver. Après s'être assuré qu'il s'agissait d'une fausse alerte, les voyageurs ont été invités à reprendre leurs places. Il faut souligner que ce n'est pas la première fois que l'aéroport international d'Alger reçoit des appels anonymes de ce genre. Selon nos sources, les auteurs de ces appels ne sont autres que des voyageurs en retard et qui recourent à ce stratagème pour perturber les opérations d'embarquement pour ne pas rater leurs vols.