Réforme n Le développement du tourisme interne dans notre pays permettrait de limiter le flux de la devise vers l'étranger. Mais encore faut-il moderniser les infrastructures d'accueil et améliorer le prestations de service. La réglementation relative à la gestion de l'activité des agences de tourisme et de voyages sera désormais revue. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoun. Le ministre, qui s'exprimait en marge de la cérémonie de remise des accords de principe à 43 investisseurs algériens dans le domaine touristique, a précisé que la révision de la réglementation en question passera par l'adoption de décrets exécutifs en application de la loi de 1999 gérant cette activité. Ces dispositions seront à même de professionnaliser le secteur, améliorer la qualité de la prestation et offrir des lieux de vacances adéquats pour la population algérienne souvent davantage attirée par des séjours à l'étranger. Selon le ministre, il est question de 27 conditions que tout opérateur touristique doit remplir sous peine de perdre son agrément. L'une de ces conditions stipule que si le client est déçu par la qualité de la prestation, il peut poursuivre en justice l'agence concernée et ce, conformément à un contrat qui sera établi au préalable entre les deux parties. Une autre condition a trait à l'établissement d'un contrat de partenariat notarié pour toute action de sous-traitance entre deux agences, ce qui ne se fait pas pour l'instant. Les projets lancés, hier, par le premier responsable du secteur seront d'une capacité totale de près de 4100 lits et permettront la création de plus de 5 600 emplois. Cette opération vient consolider des opérations similaires concrétisées auparavant. L'objectif est la réalisation de 431 projets touristiques pour une capacité totale de 41 500 lits devant générer la création de plus de 62 000 emplois, a annoncé le ministre. Les 43 projets se répartissent en pôles d'excellence touristiques des régions nord-est, nord -centre, nord-ouest, sud-est et de la région Touat -Gourara. Les investisseurs ayant bénéficié de ces accords de principe doivent mobiliser les moyens de financement nécessaires à la réalisation de leurs projets dans les délais prévus tout en veillant au respect des lois et règlements relatifs aux normes d'urbanisme, d'environnement et de la qualité. Pour leur part, les pouvoirs publics assureront un accompagnement aux investisseurs dans les domaines de la formation des personnels en gestion et aux métiers ainsi que dans le domaine de la démarche qualité dans le cadre du «Plan qualité tourisme Algérie» (PQTA). Cependant, certains investisseurs rencontrés lors de cette cérémonie dénoncent le manque d'information et d'orientation de la part des autorités concernées.