n «Les habitants du village Ihitoussène doivent absolument sauver ce lourd patrimoine», assurent les chefs du village. L'association Sevaâ Zvari Ihitoussène (les sept enclumes d'Ihitoussène), entend relever le défi de perpétuer cet art ancestral et le faire connaître au pays à travers des actions scientifiques, précise Salem, un membre de l'association. Et d'ajouter que cette manifestation sera d'abord régionale pour s'étendre à d'autres régions et sera d'une envergure nationale. Il fait observer que pas très loin dans le temps, le village d'Ihitoussène était présent dans les manifestations culturelles, à côté des régions de la wilaya, avec des expositions d'armes anciennes, de lampes à huile et autres objets liés à ce métier. Et ce, sans omettre l'offrande à «Badjou», une tradition qui, depuis des dizaines d'années, se perpétue avec une grande ferveur avec un sentiment du «devoir» accompli. Le «grand-père» des villageois, Sidi M'hend El-Hadj, est originaire de Badjou dans la région des Ath Ouaghlis, en Basse Kabylie. C'est là que les habitants d'Ihitoussène, où qu'ils soient, se retrouvent chaque premier dimanche du mois de septembre. Ici, est recueilli l'argent des dons destinés au saint Badjou, dont une partie est destinée à l'achat de la viande et des légumes pour la préparation du repas des villageois et des habitants des lieux. Une autre partie sera remise directement aux membres de la famille qui prennent soins des lieux.