Ouverture La première dame de Bahreïn, cheikha Sabika Al-Khalifa, estime qu'il est «inadmissible» de s'opposer au progrès dans le monde arabe. Dans un entretien publié ce lundi par le quotidien arabe Asharq al-Awsat, cheikha Sabika, l'épouse du roi de Bahreïn, cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, souligne que l'Islam est compatible avec l'évolution de la société contrairement à l'attitude «erronée» des extrémistes. «Nous devons nous adapter aux exigences de notre ère et comprendre nos différences», souligne cheikha Sabika dans l'entretien réalisé à Beyrouth où elle participe à un forum des épouses de plusieurs chefs d'Etat arabes à l'occasion de la Journée internationale de la femme. «Nous devons accepter nos différences pour assainir notre image», poursuit-elle. Elle défend l'Islam comme «la religion de la vie (...), mais, malheureusement, certains l?utilisent comme une menace et une arme, ce qui est une erreur», en référence aux islamistes radicaux. Citée toujours par Asharq al-Awsat, cheikha Sabika défend la nécessité de mettre en place dans le monde arabe un cadre juridique garantissant à la femme une participation «juste et efficace» dans l'?uvre de développement. Cette ?uvre «ne pourra jamais aboutir sans un véritable partenariat réel entre toutes les composantes de la société, fondé sur l'égalité des chances» entre l'homme et la femme, poursuit-elle. Mère de trois garçons et d'une fille, tous mariés, dont l'aîné, cheikh Salmane ben Hamad al-Khalifa, est prince héritier et commandant des forces armées de Bahreïn, cheikha Sabika préside le Conseil supérieur de la femme dans son pays. Bahreïn est engagé dans un processus d'ouverture politique qui s'est concrétisé par le rétablissement, en 2002, de la vie parlementaire, suspendue en 1975 à la suite d'un confit entre les pouvoirs exécutif et législatif.