La Française Dominique Cottrez, qui a avoué huit infanticides commis dans un village du nord de la France, s'est dit soulagée d'être libérée d'un secret vieux de 20 ans, selon son avocat. Aide-soignante de 45 ans, elle a passé sa première nuit en prison après son inculpation jeudi pour «homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans». La mère a expliqué aux enquêteurs qu'elle avait étouffé les bébés à leur naissance. Deux petits corps ont été découverts samedi dernier, six autres mercredi, emballés dans des sacs, à Villers-au-Tertre. «Elle n'a plus à porter ça sur sa conscience et c'est aussi une sorte de soulagement», a poursuivi son avocat. Les enfants sont nés entre 1989 et 2006/2007. Selon Me Berton, cinq ou six des infanticides sont susceptibles d'être prescrits en raison de l'ancienneté des faits. En matière criminelle, le délai de prescription en France est de 10 ans. Si la mère a reconnu les infanticides, elle a en revanche nié avoir enterré les deux enfants retrouvés samedi dans le jardin de l'ancienne maison de ses parents. Au village, une commune coquette où résident 620 habitants, les huit grossesses étaient passées inaperçues, peut-être du fait de la corpulence de la mère qui, selon des médias, pesait 130 kg. D'après Dominique Cottrez, son mari lui-même n'avait rien remarqué. L'avocat l'a décrite comme une femme «assez éprouvée, fatiguée, et abattue», qui se trouve dans un «état de confusion assez important».