l Trois ans après son arrestation sur de vagues soupçons, un prisonnier, a osé porter plainte contre le gouvernement, lui demandant de le juger ou de le libérer. La plainte, une première, a été introduite par des avocats qui n'ont pas accès à leur client. Elle est basée sur un nouveau code qui donne aux détenus un droit de recours contre l'administration. Ce code n'existait pas lorsque ce détenu M. Rechoudi, un ancien juge de 73 ans, avait été arrêté en 2007 avec d'autres activistes pour avoir demandé des réformes politiques. En six audiences depuis décembre, le ministère de l'Intérieur n'a pas réussi, en dépit de son influence sur la justice, à annuler la plainte. Malgré ce qui a été qualifié par un des partisans du détenu d'"une forte et menaçante présence policière" lors de la dernière audience, le juge a autorisé des défenseurs saoudiens des droits de l'Homme à y assister. Le cas Rechoudi peut avoir un impact sur de nombreux détenus qui croupissent dans les prisons saoudiennes pour la plupart soupçonnés de liens avec Al-Qaïda. L'ancien juge avait été arrêté le 2 février 2007 alors qu'il rencontrait à Jeddah plusieurs personnes réclamant des réformes démocratiques dans le royaume ultraconservateur.