Warren Buffett, le 2e homme le plus riche du monde, serait très content de payer plus d'impôts à condition qu'il en aille de même pour les autres entreprises américaines, révèle sa lettre annuelle aux actionnaires de sa holding d'investissement Berkshire Hathaway. De fait, M. Buffett a de quoi être mécontent de la proportion des impôts de Berkshire Hathaway, toujours plus importante, par rapport aux impôts payés par l'ensemble des entreprises américaines. Ainsi, en 1985, les impôts de Berkshire représentaient 0,2% du montant total versé par les entreprises cette année-là. En 2003, la proportion est de 2,5%. Une réponse à l'Administration Bush qui l'accusait de savoir très bien jouer lui-même du code des impôts pour payer le moins possible alors qu'il avait vivement critiqué le président sur sa politique de baisse d'impôts, selon lui, trop favorable aux riches. La lettre annuelle de celui que l'on surnomme l'Oracle d'Omaha ? du nom de la ville du Nebraska où il habite et en honneur de son flair pour les investissements rentables ? est attendue tous les ans avec impatience pour ses conseils et les pistes pour placer l'argent.