Selon Mme Hamri, diététicienne, «les excès sont aussi néfastes que les privations» et les diabétiques auxquels il est permis de jeûner, peuvent aisément se prémunir des troubles alimentaires durant le ramadan, en évitant de consommer des plats trop gras ou trop sucrés, ce qui d'ailleurs est également valable pour les personnes en bonne santé. Ceux exempts du jeûne, en revanche, doivent structurer leurs prises alimentaires autour de 03 repas en heures décalées, des repas équilibrés et variés composés essentiellement de viandes, de légumes, de laitages, de lipides d'origine végétale, de glucides (céréales, légumes), avec un bol de chorba par exemple, et non un grignotage continu. La viande bovine et le poisson sont privilégiés en raison de leur pauvreté en graisses et l'usage des fritures doit être modéré ainsi que celui des huiles dans les plats cuisinés, pour éviter tout risque de dyslipidémie. L'excès de prise de dattes et de sucreries peut constituer un danger car elles font augmenter très rapidement la flèche glycémique. L'hydratation doit être suffisante et régulière sur cette période surtout en cas de températures très élevées. Une autre collation pourrait être prise vers minuit pour le diabétique qui s'est dépensé dans les prières des taraouih, par exemple, ou des exercices physiques.