Résumé de la 2e partie n Après avoir donné l'impression d'être rangé, le fils sceptique retourne à ses doutes et il les exprime publiquement à propos de la résurrection qu'il nie. Sa dernière intervention va susciter des remous dans le village. Si des jeunes gens partagent son opinion, d'autres, au contraire, la rejettent. Lui-même est troublé : car, s'il sait que tous les hommes périront inéluctablement, il se demande si les hommes réellement ressusciteront et s'ils doivent l'être, le seront-ils, comme l'affirment les vieux, tels qu'ils étaient. Comment des os, depuis longtemps tombés en poussière se recouvriront-ils de chair et reprendront-ils forme ? Dieu, qui est capable de tout créer à partir du néant, disent les âmes pieuses, est aussi capable, après la mort des hommes, de les ramener à la vie… Mais lui et d'autres esprits doutent de cette vérité… Si au moins il trouvait des personnes savantes qui pouvaient l'éclairer… Un jour, contre tout attente, il décide de partir, chercher ce savoir qui lui manque. Il va retrouver son père et lui dit : — Père, j'ai décidé de partir ! Le père ne comprend pas. — Où veux-tu aller ? — J'ai décidé d'aller chercher la connaissance ! — La connaissance ? de quelle connaissance parles-tu ? — De celle qui ouvre les yeux. Le père ne comprend toujours pas. — N'as-tu pas tout ce qu'il te faut ? Le fils baisse les yeux. — Tu as une femme, des enfants, un travail… Il lève les yeux vers lui. — Père, cela ne suffit pas ! Le père est prêt à se mettre en colère. — Quoi, que te faut-il de plus ? — Je te l'ai dit : la connaissance… — Et à quoi te servira-t-elle, cette connaissance ? — A comprendre le monde ! Le père éclate. — Et à quoi cela t'avancera-t-il ? Seras-tu plus riche ? — Oui, mais pas du point de vue des biens ! — La richesse, c'est avant tout l'acquisition de biens, de terres, d'argent… Le fils secoue la tête. — Tu te trompes ! Je comprendrai mieux le monde… comme cette question de la résurrection qui divise tant le village… — C'est toi qui as provoqué cette querelle ! — Ici, je ne trouve pas de réponses à mes interrogations, peut-être que je les trouverai ailleurs… — Alors, c'est décidé, tu pars ? — Oui… je te confie ma femme et mes enfants. Quand je reviendrai, sois sûr que je serai un autre homme ! (à suivre...)