Résumé de la 133e partie n Les deux candidats qui veulent utiliser la filière du docteur Petiot sont pris de doute : ils ne font pas confiance au docteur. Ils veulent d'abord le tester. L'un des candidats à l'évasion, Estebeteguy apprend qu'un complice, collaborateur comme eux, a des ennuis. Cet homme, François Albertini, un souteneur corse, est en effet dans le collimateur de la police française et de la Gestapo allemande. Comme Estebeteguy et Réocreux, il veut quitter la France pour des cieux plus cléments. Il s'en ouvre à Estebeteguy. — Je ne peux plus rester ! je suis menacé ! Estebeteguy lui explique qu'il y a une filière d'évasion et qu'il peut le faire partir tout de suite. Le souteneur accepte. «Dès que tu seras à Buenos-Aires tu nous enverras un message, alors nous te rejoindrons aussitôt !» Albertini accepte. Estebeteguy lui fait rencontrer le «docteur Eugène». — Vous êtes un ami de Estebeteguy, lui demande Petiot ? — Oui, je voudrais partir au plus vite ! — Je veux bien vous aider. — Combien ça me coûterait ? — C'est cent mille francs, dit Petiot. — J'accepte, dit Albertini — Alors je vous prépare vos papiers. Vous viendrez demain, à la tombée de la nuit. Vous passerez la nuit dans mon hôtel particulier de la rue Le Sueur ; le matin, les passeurs viendront vous chercher et en route pour l'Argentine ! Le souteneur est ravi. Au moment de prendre congé de lui, le docteur lui dit : — N'emportez pas de bagages avec vous... Juste une valise où vous mettrez votre argent et vos objets les plus précieux... — Oui, dit l'homme. Trois jours après, Petiot l'attend à l'angle de l'Avenue de la Grande Armée et de la rue Pergolèse. — Venez, lui dit-il, ma maison est à quelques pas d'ici... Albertini, précédé de Petiot, entre dans la maison de la rue Le Sueur. Une maison d'où il ne sortira plus... Estebeteguy et son complice,Réocreux, apprennent qu'albertini a quitté le territoire français pour l'Argentine ; — Attendons qu'il se manifeste, dit Estebeteguy Quelques jours encore et Pintard leur apporte un télégramme de Buenos-Aires. Il est d'Albertini ; «Je suis bien installé à Buenos-aires, je vous attends. François.» Il s'agit bien sûr d'un faux, confectionné par le docteur Petiot mais Estebeteguy et Réocreux n'y voient que du feu. «Nous partons», disent-ils au docteur Petiot. Réocreux et sa compagne, surnommée la Poute, partent les premiers, ils sont suivis, quelque temps après par Estebeteguy, avec son amie, Joséphine Grippay, dite Paulette la chinoise. Les deux couples, comme tous les candidats à l'évasion qui les ont précédés, sont d'abord passés par la maison de la rue Le Sueur... (à suivre...)