Résumé de la 4e partie Mourad et Zohra veulent monter ensemble au maquis. Ils tiennent bon face à la désapprobation des parents du jeune homme. Je vais avertir tes parents, menace la mère de Mourad, pour qu?ils ne disent pas que c?est nous qui t?avons forcée à suivre ton mari. Mais Zohra a un large sourire : ? Maintenant, je suis l?épouse d?un homme et mes parents ne peuvent plus rien décider à la place de mon mari ! Le surlendemain, précédé de quelques éclaireurs des Beni Selmane qui lui ouvrent la route, le couple s?engage dans la montagne. Zohra, portant une tenue de son mari, est méconnaissable sous sa casquette. Une nouvelle vie commence pour elle. Elle subit la fatigue, le danger et les privations sans une plainte et, petit à petit, l?amour de sa patrie se mêle dans son c?ur à celui de Mourad. Dès son arrivée, elle refuse de faire partie du corps des infirmières qui suivent la «katiba» de Mourad, s?engageant à corps perdu dans la bataille, côte à côte avec son mari, avec un acharnement qui fait l?admiration de tous. «C?est mon meilleur djoundi» s?amuse à dire son compagnon, que l?appréhension du début a fini par quitter. Zohra ne ménage pas ses forces. Au bout d?un mois et demi, elle fait partie intégrante du groupe. Elle est persuadée que plus vite les Français partiront, plus vite elle pourra enfin mener avec Mourad une vie normale. Quand elle découvre qu?elle est enceinte, son mari est catégorique. ? Tu vas descendre dès demain matin à la maison. Je te raccompagnerai jusqu?à la limite du douar ; une des s?urs ira avec toi. C?est trop pour toi. ? Oui, tu as raison, admet-elle pour la première fois, il faut que je redescende... Mais je te préviens Mourad, dès que j?accoucherai, je laisserai l?enfant à ta mère et je te rejoindrai à nouveau ! ? D?ici là, on verra ! Mais le lendemain, un peu avant l?aube, leur «katiba» est encerclée par les parachutistes. Tout le groupe se bat à corps perdu. A plat ventre près de Mourad, Zohra fait mouche presque à chaque tir. Derrière eux, les femmes poussent des youyous pour encourager les combattants. Le tir ininterrompu des mitrailleuses de l?ennemi fait des ravages. Soudain, Mourad sursaute, fauché par une balle en pleine tête. Zohra le regarde à peine, vise et tire. Elle se met à chanter à tue-tête : ? Jêbouha el djounoud di Beni Selmane ! Mais elle ne termina pas le refrain. Quand elle fut touchée, elle dit simplement «oh !». Et c?est tout. Ses mains, encore avec des traces du henné de son mariage, serrent le canon de son fusil.