Résumé de la 18e partie n Contre toute attente, la vieille Aïcha propose de faire épouser Assia à son petit fils Mourad... Propos de vieille femme qui radote... Quelle a été la réaction de la mère de Mourad ? demande Assia, avec angoisse. — Tu ne l'as pas vue ? dit Zohra, elle était surprise, mais pas scandalisée ! Assia se renfrogne. — Et pourquoi serait-elle scandalisée ? — Parce que la demande était inattendue, incongrue même ! Assia tente de se rappeler ce moment. — Elle a dit : «On verra». C'est une réponse vague ! — C'est vrai, dit zohra, mais Aïcha a lancé l'idée... Et l'idée, c'est ce qui compte ! elle va réfléchir, elle va peser le pour et le contre... Et puis, tu te rappelles ce que la vieille a dit : «On ne veut pas qu'il tombe dans le piège d'une vaurienne de l'hôpital», cela signifie que sa famille ne veut pas qu'il se marie seul ! — Une vaurienne de l'hôpital... répète zohra. — Ce n'est pas ce qui doit manquer au dispensaire ! — Oui, dit la jeune femme. Elle pense au docteur Nadia et à la lettre qu'elle a glissée dans sa boîte aux lettres. Elle se rappelle avec effroi les mots qu'elle a utilisés et elle se dit qu'elle a été un peu loin. Mais elle se ravise aussitôt en se disant que c'est ce qu'il fallait faire. Tout est bon pour la séparer de Mourad, qui est à elle ! Un peu plus tard, Zohra revient à Mourad. — C'est un beau garçon ! — Je ne suis pas la seule à le convoiter, maman ! — Oui, mais toi tu as des atouts ! La jeune femme secoue la tête, en pensant au docteur Nadia. — Quels atouts, devant de jolies femmes, des médecins... — Toi, tu connais Mourad ! — Et alors ? Les autres ont les moyens de le séduire... — Tu es sa voisine ! tu peux le voir quand tu veux ! — A condition qu'il veuille, lui, me voir ! — Il t'a demandé de passer au dispensaire demain... — Il a oublié qu'il m'a déjà fait une ordonnance ! — Eh bien, passe quand même... Essaye de te faire inviter par lui ! Elle pense à Nadia. — Mère, je l'ai déjà vu avec un médecin... une femme ! Zohra s'emporte. — Tu me l'as déjà dit : ne laisse pas cette femme te le prendre ! — Je ne vais pas me battre avec elle ! — Pourquoi pas, s'il le faut : ne lui laisse pas un moment de répit. Et rappelle-toi : si Mourad ne demande pas ta main, c'est Bouzid le maçon que tu épouseras. Je n'ai pas l'intention de te garder toute ta vie ! (à suivre...)