Décision n Les pharmacies publiques demeureront une propriété de l'Etat. Les quelque 248 unités réparties à travers le pays ne profiteront pas à des acquéreurs privés. C'est ce qu'a déclaré hier, mardi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, lors d'une visite à l'hôpital Mohamed-Segheir-Nekkache dans la localité d'El-Mohgoun, dans la wilaya d'Oran. En marge de sa visite, le ministre a fait savoir que l'Etat va garder la mainmise sur ses unités pharmaceutiques à travers le territoire national. Ainsi, l'Entreprise nationale de distribution du médicament (Endimed) d'Oran restera une propriété publique, a fait savoir le ministre à l'adresse du responsable de la santé de la wilaya. M. Ould Abbès, qui devait recevoir, hier, certains syndicats de la Santé, a assuré que «le projet de loi sur la santé sera bientôt prêt». Il a encore une fois sollicité les syndicats du secteur pour apporter leur avis sur ce projet. En somme, ce projet de loi comprend 400 articles qui seront conjointement débattus et par la tutelle et par les partenaires sociaux. Outre la participation des syndicats à l'établissement de cette loi, M. Ould Abbès souligne que les représentants des travailleurs sont également appelés à prendre part au projet de la carte sanitaire. Il explique toutefois que cette carte n'est plus construite sur la base des frontières administratives. Dans le souci d'associer le partenaire social à ses actions, le ministère de la Santé procède depuis cinq jours à la mise en œuvre de groupes (Focus group) composés de différents corps médicaux pour rencontrer les malades, les responsables, les praticiens et les paramédicaux. «Ce travail sera sanctionné dans quinze jours par un diagnostic», a indiqué le ministre. Notons toutefois que le syndicat des praticiens de la Santé publique et celui des praticiens spécialistes semblent s'impatienter de voir se concrétiser leurs revendications. Or, trois mois après le gel de leur mouvement de grève, ces derniers s'attachent à la bonne volonté du ministre à répondre favorablement à leurs revendications socioprofessionnelles sans pour autant constater une réalisation sur le terrain. S'agissant de la pénurie des médicaments, M. Ould Abbès a fait savoir que des containers de médicaments commencent à accoster les ports algériens. L'importation ces 54 médicaments en pénurie a coûté 6 milliards de dinars. Le ministre a souligné que 2 milliards de dinars ont été débloqués lundi alors que les lignes de crédits sont ouvertes.