Résumé de la 9e partie : Le jeune homme sceptique comprend enfin que son sommeil a duré plus d'un siècle, il regrette d'avoir douté de la résurrection. Maintenant, il peut raconter au berger ce qui l'a poussé à partir de chez lui. — Je doutais de tout… C'est depuis que je suis jeune… je voulais à chaque fois avoir des preuves pour croire en quelque chose… Mon père ne cessait de me faire des reproches, mais je ne pouvais pas me départir de mes doutes ! Il soupire. — Pauvre père ! C'est maintenant seulement que je me rends compte de ce que je lui ai fait endurer. A lui et à tous les membres de ma famille ! Il s'arrête un moment, puis reprend. — Et puis il y a eu, cette polémique à l'assemblée du village… — Que s'est-il passé ? — J'ai entendu un vieux parler de la résurrection… Il disait, qu'au jour du Jugement, Dieu ferait revivre les hommes, en leur faisant reprendre leurs formes… — Et tu as douté de cela ? Il baisse les yeux. — Oui… Puis il lève les yeux et regarde le berger. — J'ai dit, avec insolence, que des os pourris ne pouvaient reprendre forme ! — C'est de l'impiété ! — Je le sais… alors, j'ai décidé de partir pour rencontrer des gens instruits qui puissent trouver des réponses à mes interrogations… — Et ces réponses, les as-tu trouvées ? — Oui ! — Tu ne douteras plus maintenant de la résurrection des corps ? — Non… je viens de recevoir la preuve que Dieu, qui a le pouvoir de m'endormir pendant cent ans sans que je change d'apparence, a le pouvoir de me ressusciter après ma mort… Il lui suffit de dire à une chose : «sois !» et elle est ! Le berger hoche la tête. — Voilà qui est bien dit ! Le jeune homme se lève. — Que vas-tu faire ? demande le berger. — Je vais rentrer chez moi… — Tu ne poursuis plus ton voyage ? — Non, j'ai trouvé les réponses à mes interrogations ! Le berger le met en garde. — N'oublie pas qu'un siècle a passé… — Justement, je veux m'assurer que cent ans sont bien passés depuis mon départ…, je veux savoir ce que ma famille est devenue ! — Le doute est encore en toi… — Non, je veux seulement m'assurer… Il laisse le berger là et rentre chez lui. (à suivre...)