De notre bureau : Recul n Contrairement au passé où la culture de la vigne était largement répandue à travers l'ensemble du territoire de la wilaya, cette activité enregistre, de nos jours, une sensible régression. La culture du vignoble n'occupe aujourd'hui qu'une petite superficie de 2 518 hectares dans toute la wilaya, avec une production annuelle de raisins qui n'est estimée qu'à 25 265 quintaux uniquement. «Cependant, la production annuelle de raisin était beaucoup plus importante durant les années 2005, 2006, 2007 et bien avant. A l'origine de cette étonnante régression du vignoble, plusieurs raisons qui sont liées, entre autres, à des conditions climatiques surtout. Le manque d'eau destinée à l'irrigation des vignobles a causé, d'année en année, d'importants dégâts qui ont ravagé, petit à petit, une grande partie de la vigne à travers de nombreuses localités de la wilaya. Même les petites cultures de la vigne que l'on trouvait dans chaque foyer familial, à l'intérieur, ont totalement disparu. Toutes les terres qui donnaient de belles grappes de raisins de qualité sont actuellement remplacées par de la culture potagère, comme c'est le cas dans l'ensemble des régions se trouvant le long de la partie nord de la wilaya. A Sidi Abderrahmane à Ténès, à Beni Haoua, à Tadjena ou encore à El-Marsa, tous les champs plantés de vigne qui apportaient beaucoup aux habitants de ces localités et qui étaient leurs principales ressources financières, n'existent plus de nos jours. C'est une vraie catastrophe !», se plaignent de nombreux viticulteurs rencontrés dans plusieurs de ces mêmes régions, et qui s'adonnent tous à la culture potagère qui n'est pas toujours, selon leur témoignage, aussi rentable et intéressante que celle de la vigne. Pour ammi Mohamed El-Hadj Antar, un ancien viticulteur à Taghzoult dans la commune de Sidi Abderrahmane, ex-Pointe Rouge à l'ouest de la ville côtière de Ténès, aujourd'hui éleveur de bétail, la culture de la vigne occupait jadis une place considérable dans toutes les régions du littoral de la wilaya depuis l'époque coloniale. «C'est vraiment regrettable que l'ex-exploitation viticole Si Farid, qui s'étendait sur une superficie immense car elle couvrait plus de 60% du territoire agricole de la localité de Taghzoult et qui était considérée autrefois comme l'un des joyaux de la région, disparaisse définitivement aujourd'hui ! Cette exploitation produisait différentes variétés de raisins d'une très grande qualité alors acheminés vers l'ensemble du territoire national et employait au total plus de 180 travailleurs entre permanents et saisonniers dont plusieurs sont actuellement au chômage après la disparition définitive de cette plantation», regrette enfin ammi Mohamed El-Hadj Antar. Traiche envahie par des immondices Pour les habitants de la localité de Traiche, située dans la commune de Bouzghaïa, à une quarantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, la situation de leurs habitations est catastrophique et nécessite d'être sérieusement prise en charge par les responsables locaux. «Cela fait des années que nous vivons dans cette situation. Nos domiciles sont tout le temps entourés d'amas d'ordures et d'eaux usées dont l'odeur fétide empeste, de jour comme de nuit, toute l'atmosphère. Nous avons frappé à toutes les portes afin que des solutions soient trouvées. Malheureusement, toutes nos démarches sont à chaque fois restées lettre morte. Nous sommes donc continuellement entourés d'ordures et de bestioles nuisibles qui sont à l'origine de différentes maladies qui ciblent, dans la plupart des cas, les personnes âgées et les enfants. Notre douar manque d'aménagement, de conduites d'évacuation des eaux usées et n'a jamais fait l'objet d'une quelconque rénovation depuis des dizaines d'années», témoignent-ils. Contacté à propos de cette situation, le président de l'APC de Bouzghaïa, qui longue la RN19 à mi-chemin entre Chlef et Ténès, a fait savoir qu'«à l'instar des autres localités rurales de la commune de Bouzghaïa, le douar de Traiche vient de bénéficier de deux importants projets concernant justement plusieurs travaux relatifs à l'aménagement rural et à la rénovation de toutes les conduites d'évacuation des eaux usées du douar. Les travaux connaissent un avancement considérable». Concernant les amas d'ordures, le P/APC en fait porter la responsabilité aux habitants, dont «certains ne respectent pas la réglementation en matière d'hygiène et de propreté et jettent n'importe comment et n'importe où leurs ordures. Quotidiennement, des déchets sont jetés volontairement à proximité des étables et des endroits marécageux où coulent généralement des eaux usées, ce qui rend désagréable l'ensemble du paysage. Pourtant, nous avons donné plusieurs fois des instructions fermes pour que les ordures soient jetées dans des endroits et des horaires précis afin de faciliter le travail des agents qui sont régulièrement chargés de les collecter». La Telloise reprend ses activités de fruiterie l Après avoir connu énormément de difficultés, particulièrement financières, ce qui l'a obligée à arrêter ses activités commerciales durant plus de deux ans, l'ex-Enajuc, qui longe le tronçon de la RN4 à quelques encablures à la sortie est de la ville de Chlef, reprend enfin du service. Spécialisée dans la fabrication du concentré et du jus de fruits, cette entreprise, qui vient de renaître sous sa nouvelle appellation (La Telloise), après avoir fait l'objet d'une complète restructuration administrative et technique, a été, rappelons-le, pendant longtemps, parmi les meilleures sociétés de fruiterie. «Après avoir surmonté avec succès, mais pas facilement, toutes les difficultés auxquelles notre entreprise était confrontée des années durant, grâce aux multiples efforts engagés notamment en matière de réorganisation administrative, technique et logistique de la part de ses gestionnaires, nous revoilà enfin sur le terrain. Tous conscients de la gravité de la situation économique de cette entreprise qui allait définitivement disparaître de la scène, ainsi que des dizaines de postes d'emploi qui étaient sur le point de s'évaporer dans la nature, il a fallu s'armer de courage, de volonté et de détermination et au moyen de nos capacités et de la longues luttes que nous avons menées sur tous les fronts, le train a été remis une nouvelle fois sur les rails», expliquent les gestionnaires de cette entreprise qui compte, aujourd'hui, plus d'une cinquantaine d'employés toutes catégories professionnelles confondues. Les mêmes responsables ont également précisé que la transformation des agrumes en jus et en confitures reste parmi les principales activités de La Telloise qui livre ses marchandises aux commerçants de gros à travers l'ensemble du territoire national.