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Des tentatives de développement de la culture de la figue
Face à la régression des figueraies en Algérie
Publié dans La Tribune le 08 - 09 - 2008


Photo : N. Aksel.
Par Badiaa Amarni
La figue, pourtant très riche en termes nutritifs, n'est pas à la portée de tous les consommateurs. A l'exception de ceux qui possèdent cet arbre dans leur jardin, les autres n'en profitent pas ou du moins pas suffisamment. Et pour cause, le prix n'est pas accessible à tous. Le kilo oscille entre 70 et 150 DA selon la qualité du produit qui, hélas, n'est pas disponible dans tous les marchés, hormis dans les régions productrices.
Certains marchés de la capitale, à l'exemple du marché «Tnach» à Belcourt ou de celui de la place des Martyrs, l'étalent. Ce produit est aussi proposé aux abords des routes qui mènent à Tizi Ouzou, à Béjaïa, à Bouira, et à d'autres endroits encore. Les habitués de ces axes routiers peuvent, à l'occasion de leur voyage, s'offrir ces figues toutes fraîches, bonnes pour la santé et ayant une grande valeur nutritive.Qu'en est-il de la situation du
patrimoine figuicole en Algérie ? Les spécialistes disent qu'il est en net recul.
Seuls 30 000 ha de figuiers subsistent
D'ailleurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes. A l'indépendance, la superficie plantée en figuiers était estimée à 50 000 ha à l'échelle nationale. Aujourd'hui, une nette régression est enregistrée, puisque celle-ci ne représente que 30 000 ha, nous dit M. Boukari Noureddine, ingénieur et chef de service formation et vulgarisation à l'ITAFV (Institut technique de l'arboriculture et de la vigne) de Sidi Aïch, dans la wilaya de Béjaïa. Selon lui, contrairement à l'olivier qui a bénéficié du soutien de l'Etat, enregistrant ainsi un accroissement des superficies plantées passant de 150 000 à 250 000 ha, le figuier, lui, est resté le parent pauvre de l'agriculture algérienne. Et
pourtant, il a la même place que l'olivier dans le cœur des habitants autochtones des différentes régions où il est cultivé.
La culture du figuier occupe toute la partie nord du pays, de Maghnia, à l'ouest, jusqu'à Souk Ahras, à l'est. La majeure partie de la production se concentre dans les wilayas du centre du pays, à savoir Sétif, Bordj Bou Arréridj, Béjaïa, Tizi Ouzou et Boumerdès. Ces régions représentent 80% du patrimoine national figuier. Bien
évidemment, Maghnia et Tlemcen sont dotées d'autres variétés destinées seulement à être consommées fraîches, et non à être séchées.
Sur les raisons du recul du nombre de figuiers et des superficies cultivées, M. Boukari dit que cela est dû, avant tout, à l'exode rural, beaucoup de personnes ayant quitté leur village pour un éventuel travail dans les grandes villes, et aux incendies dans les montagnes, dépourvues de pistes permettant aux
pompiers d'y accéder pour lutter contre les feux.
L'ITAFV à la rescousse de cette espèce
Mais l'une des plus importantes raisons à cette situation, c'est le fait que l'Etat, et dans le cadre du Fonds national du développement agricole, a mobilisé les moyens pour développer d'autres espèces d'importance capitale. Le figuier bénéficie du soutien dans le cadre de l'arboriculture en général, sans prendre en considération la spécificité de l'espèce.
A tout cela, il faut ajouter la disparition de nombreux caprifiguiers (figuiers mâles qui fécondent les figuiers femelles), d'où la difficulté de perpétuer cette espèce. Plus encore, il y a un déficit d'ateliers de séchage et de conditionnement des figues. Ce qui fait que cette opération doit être menée de façon collective, car les terres cultivées sont très morcelées avec des superficies de moins de 2 hectares, ce qui rend difficile le séchage. Toutes ces raisons ont contribué au déclin du patrimoine figuicole.
Conscient de cette situation, l'ITAFV fait en sorte de développer cette espèce au même titre que l'olivier ou le palmier. Au niveau de la station de Takeriet, dans la wilaya de Béjaïa, les efforts sont orientés vers la multiplication des variétés de figuier pour éviter sa déperdition, nous fait savoir notre ingénieur. En fait, il s'agit, à travers cette démarche, d'encourager la production de plants par les pépiniéristes. Des parcs à bois (des plants sains représentant l'authenticité variétale) leur sont remis. La sensibilisation des agriculteurs est assurée par cet institut à travers des journées portes ouvertes sur la culture du figuier organisées chaque année dans la région. Les figues de moindre qualité et non «séchables» peuvent être transformées en confiture, disent les spécialistes en la matière. Dans le cadre du développement de la figue, Beni Maaouche, région aux grandes potentialités, à Béjaïa, a été choisie comme zone pilote. Cette opération va s'étendre à d'autres régions encore, nous apprend
M. Boukari, qui soutient le regain d'intérêt à développer cette filière de la part de l'Etat et du privé. Et d'ajouter : «Après avoir dressé les nombreuses difficultés, nous essayons maintenant de faire des plantations homogènes, car, en l'état actuel des choses, on peut trouver jusqu'à sept variétés sur une seule superficie.» Il nous fait savoir que les variétés de figues en Algérie sont au nombre de 58, entre les algériennes et celles du Bassin méditerranéen.
13 497 tonnes de figues fraîches importées de Turquie en 2007
Sur les exportations, notre interlocuteur dira que nous ne sommes pas encore dans ce schéma. «A mon avis, il est impossible pour le moment d'envisager l'exportation. Car il est d'abord et avant tout important de raviver le potentiel existant, et de créer de nouvelles plantations homogènes, avant d'aller dans cette voie», dira-t-il. «Pour exporter, il faudrait s'organiser en coopératives», ajoute encore M. Boukari. «Même si des tentatives d'exportation ont été faites, celles-ci restent timides, vu les petites quantités engagées», précise-t-il, tout en
rappelant que, dans le temps, les Français exportaient ce produit.
Par ailleurs, il faudrait signaler que des figues sèches ont été importées de Turquie, en petite quantité, 253 tonnes en 2007.
Par ailleurs, l'Algérie a exporté en 2007 un total de 2 031 tonnes de fruits frais et secs. Ces chiffres nous ont été communiqués par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural.
Ses statistiques avancent que la production du figuier a atteint 919 290 quintaux en 2006 contre 697 990 quintaux en 2005, et 649 400 en 2004. La moyenne de production nationale est de 755 553 quintaux.
Beaucoup d'efforts restent encore à consentir pour développer la filière arboricole, plus particulièrement le figuier, dont le fruit est très riche en minéraux, potassium (30 à 35%), magnésium (5 à 6%), fer (0,1 à 0,2%), et en protéines à raison de 5%.


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