InfoSoir : Vous êtes d?avis que la disparition des terrains vagues a été fatale pour le sport national en général, et le football en particulier ? Mustapha Biskri : Je dirais qu?elle a été pour quelque chose dans la régression du sport national. Je pense que les terrains vagues ont permis à pas mal de jeunes d?étaler leurs techniques par le passé. Aujourd?hui, les exigences du football moderne font qu?on est condamné à mettre en place de nouveaux cadres à même de permettre à nos jeunes de s?exprimer. Pouvez-vous être plus explicite ? Je crois que le salut du sport national passe par la création de centres de formation qui auront pour mission de former le jeune sportif selon les normes scientifiques universelles. Mais ces centres de formation, annoncés depuis des années déjà, tardent à voir le jour? Cela est une autre histoire. Mais de mon point de vue, si l?on veut vraiment que notre sport retrouve ses lettres de noblesse, il est plus que nécessaire de créer ces centres de formation. Mais en attendant la mise en place de ces centres de formation, que faut-il faire dans l?immédiat ? Le sport doit être vulgarisé au niveau des écoles. Cela est une priorité à mon sens. Pensez-vous que la réhabilitation des terrains vagues dans les grandes villes du pays est à même de contribuer à résoudre la crise du sport national ? Ce n?est pas évident. Vous savez, en Europe, il n?y a plus de terrains vagues, il n?empêche que le sport progresse chaque jour que Dieu fait, car les jeunes sportifs sont bien pris en charge au niveau des écoles de football et des centres de formation.