C'est alors qu'arrive le châtiment de ‘Ad : «Lorsqu'il ont vu un nuage se dirigeant vers leurs vallées, ils ont dit : «Voici un nuage qui va nous apporter de la pluie !» Non, c'est ce que vous cherchiez à faire venir : c'est un vent contenant un châtiment douloureux, qui détruira toute chose par l'ordre de son Seigneur. Au matin, on ne voyait plus que leurs maisons. Ainsi, nous récompensons le peuple criminel.» (Al Ah'qâf, 46, v. 24-25). Hûd et ceux qui l'ont suivi ont été sauvés, ainsi qu'il est dit dans le Coran : «Et quand Notre Ordre est arrivé, Nous avons sauvé Hûd et ceux qui ont cru avec lui. Par Miséricorde de Notre Part, nous les avons sauvés d'un châtiment terrible !» (Hûd, 11, v. 58). Les exégètes musulmans assimilent Iram à Damas, sans doute parce que cette ville est appelée Arâm en cananéen. On l'assimile aussi à des villes du Yémen, voire d'Egypte. Aujourd'hui, l'hypothèse la plus plausible situe Iram à H'ijr, dont les ruines se trouvent au nord-ouest de l'Arabie, non loin du petit village de Madâ'in Sâlih. Hijr est identifié à la ville antique de Egra (Strabon) et Hedjra (Pline et Ptolémée). Les vestiges de ce qui a dû être une importante ville d'Arabie sont formés de nombreux débris de poterie et surtout les nombreux ouvrages, taillés dans la falaise bordant la plaine. On a également retrouvé, à H'ijr, de nombreuses inscriptions, écrites dans plusieurs langues (araméen, thamudéen, arabe, grec, latin…), ce qui montre les influences culturelles auxquelles était soumise cette partie de l'Arabie dans l'Antiquité.