Lancement n Le ministre de la Santé a inauguré, hier, à l'hôpital Mustapha-Pacha, le premier centre en immunologie au sein d'un CHU en Algérie. C'est la première fois qu'un service indépendant spécialisé en immunologie est mis en place. Le ministre a donné des instructions fermes quant à la livraison du matériel importé qui devra être mis en place avant fin septembre. Parlant justement de l'acquisition de l'équipement médical au profit des structures hospitalières et qui se fait par l'intermédiaire des importateurs, M. Ould Abbès remet en cause cette politique : «C'est fini cette histoire d'intermédiaires. Nous importerons nous-mêmes notre matériel et directement là où il se trouve.» Et d'ajouter : «C'est le premier service à l'échelle nationale. C'est un service de référence doté des équipements les plus sophistiqués». Le ministre compte l'élargir au niveau des autres wilayas, notamment à Constantine et Oran pour éviter la surcharge des examens immunologiques mais aussi développer la transplantation rénale. Auparavant, c'était une petite unité au niveau de cet hôpital qui était rattachée à d'autres services de biologie, aujourd'hui, cette unité est érigée en service avec des techniques de pointe. Son but est d'établir un diagnostic pour certaines infections qui dépendent du dérèglement du système immunitaire, c'est-à-dire des infections auto-immunes, des maladies inflammatoires, certains cancers. En outre, ce service constituera un maillon essentiel pour les pré et post-greffes. En clair, c'est un moyen qui permettra de connaître le statut immunitaire de chaque malade en cas de greffe rénale et ainsi de savoir s'il y a compatibilité avec le rein du donneur. Le ministre a signalé, à ce propos, qu'un décret présidentiel est en cours de préparation pour la création d'une agence nationale de la greffe d'organes en Algérie. S'agissant du personnel nécessaire au fonctionnement du service, le Pr Bouali Benhalima a exprimé un besoin de 4 médecins spécialistes ainsi que de 14 paramédicaux, la structure disposant actuellement d'un médecin spécialiste, une assistante et quatre paramédicaux. Le ministre a promis la satisfaction très rapide de cette requête et a annoncé qu'un plan d'action sera bientôt mis en place pour doter d'autres régions du pays en services spécialisés en immunologie, à commencer par Oran et Constantine.