Résumé de la 164e partie n Qui est ce Mr Robinson qui demande à voir le détective Hercule Poirot ? La lettre ne comportait que quelques lignes : Mon cher Poirot, Un certain Mr Robinson pourrait se présenter chez vous dans un proche avenir. Vous avez peut-être déjà entendu parler de lui. On le tient, dans certains milieux, pour un personnage de première grandeur. Dans notre monde d'aujourd'hui, on a bien besoin d'hommes comme lui... Je crois, si j'ose m'exprimer ainsi, que dans l'affaire que vous savez il est du côté des anges. Ma missive n'a d'autre but que de le recommander à vos bons soins au cas où vous auriez quelques doutes. Il va de soi - et je souligne ce point - que nous ne savons pas à quel sujet il pourrait vouloir venir vous consulter... Ha, ha !... ou tout aussi bien : ho, ho !... Fidèlement vôtre. Ephraïm Pikeaway Hercule Poirot reposa la lettre et se leva à l'entrée de son visiteur. II s'inclina, lui serra la main et lui désigna un siège. Mr Robinson s'assit, tira de sa manchette un mouchoir pour en essuyer son visage jaunâtre et fit observer que la journée était torride. — J'aime à croire, dit Poirot, que vous n'avez pas marché à pied par une chaleur pareille. Rien qu'à cette seule évocation, Poirot paraissait horrifié. Par une association d'idées bien naturelle chez lui, il tâta sa moustache et fut soulagé de constater qu'elle ne présentait aucun signe de faiblesse. Mr Robinson semblait tout aussi frappé d'horreur. — Non, non, certainement pas, proclama-t-il. Mon chauffeur m'a conduit ici dans ma Rolls, mais avec tous ces embouteillages on reste bloqué pen-dant des heures... Hercule Poirot hocha la tête en signe de connivence. Il y eut une pause : celle qui marque la fin de l'acte I de la conversation, avant que l'on en vienne à l'acte II. Mr Robinson reprit la parole : — Il m'a intéressé d'apprendre que... mais on entend tant de choses... fausses d'ailleurs le plus souvent... d'apprendre, disais-je, que vous vous étiez penché sur une affaire concernant un collège de jeunes filles. — Ah !... Ça !... Poirot s'appuya contre le dossier de son fauteuil. — Meadowbank, reprit Mr Robinson. L'un des meilleurs collèges d'Angleterre. — C'est effectivement l'un des meilleurs. — C'est ou c'était ? — J'espère que ce l'est toujours. — Je l'espère, moi aussi, approuva Mr Robinson. Encore que je craigne que tout cela ne tienne qu'à un cheveu. Enfin, on doit faire ce que l'on peut. Il n'y faudra qu'un peu de soutien financier pour aider à étaler une inévitable période de crise... Et puis aussi quelques nouvelles élèves sélectionnées avec soin... Je ne suis pas moi-même sans influence dans certains cercles du continent. (à suivre...)