Détermination «Ma candidature n?est pas formelle et j?entends bien défendre mes chances tout en ayant la conviction d?être sur la bonne voie, confiante aussi du soutien de mes électeurs.» C?est ce qu?a déclaré la porte-parole du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, hier, lundi, au Centre international de presse, à l?occasion de la Journée de la femme. Ainsi, pour l?échéance du 8 avril, il faut s?attendre à une candidate déterminée à se battre pour «que nos voix ne soient pas subtilisées». Une éventualité qu?elle n?écarte pas, mais qui demeure insuffisante pour justifier que l?on jette l?éponge. «Notre participation est essentielle», dira-t-elle, en insistant sur le fait qu?elle n?est pas la représentante de l?électorat féminin, mais de tous les travailleurs algériens. Toutefois, la conférencière déplore que la présidentielle se déroule sur fond de violence, émeutes et protestations, «ce qui dénote une situation explosive». A cet effet, elle en appelle à la mobilisation de toutes les forces vives du pays afin de passer ce cap. Par ailleurs, la seule femme candidate a dénoncé le débat creux animé par les autres prétendants qui évitent de toucher aux problèmes de fond : Kabylie, chômage, Code de la famille, «aucun n?a pris une position claire». Ce qui ne permet pas, selon elle, d?avoir droit à un débat porteur. Le parti pris de la Centrale syndicale en faveur du président-candidat est perçu par Louisa Hanoune comme «un dérapage lourd de conséquences». L?Ugta, selon elle, devait adopter une position neutre «afin de préserver l?unité des travailleurs algériens». Le 8 Mars, Journée internationale de la femme, est aussi «une date qui symbolise la lutte de la femme pour son émancipation» selon Louisa Hanoune. A cet effet, elle a appelé les Algériennes à continuer le combat pour l?égalité des sexes. Ce qui ne se réalisera que si le droit au travail est assuré, «vu que le travail permet à la femme de s?émanciper». Cette femme, qui n?est pas au bout de ses peines selon la conférencière, continue de subir les effets pervers du Code de la famille. Un code imposé à l?époque du parti unique pour diviser la société algérienne et dont l?abrogation permettrait non seulement de libérer la femme algérienne, mais surtout de soulager toute une société qui doit regarder autour d?elle. «Nos voisins ont effectué une véritable percée dans le domaine et il est inacceptable de rester à la traîne», dira-t-elle.