l C'est officiel : le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, rencontrera le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, le deux septembre prochain à Washington, afin de relancer les négociations de paix directes après une suspension de 20 mois. Si l'OLP a accepté ces nouveaux pourparlers, le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza, les a, lui, catégoriquement rejetés. «J'ai invité le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à se rencontrer le 2 septembre à Washington, afin de relancer les négociations directes», a indiqué Mme Clinton. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a annoncé, à l'issue d'une réunion de son comité exécutif sous la présidence de Abbas, à Ramallah, qu' elle acceptait une reprise des négociations de paix directes. «Le comité exécutif de l'OLP annonce qu'il accepte une reprise des négociations directes avec Israël conformément au communiqué du quartette international sur le Proche-Orient», a dit Yasser Abed Rabbo, membre de cette instance. Le Comité exécutif de l'OLP regroupe les principales formations palestiniennes, à l'exception du mouvement islamiste Hamas. Ce dernier, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, a, pour sa part, indiqué qu'il rejetait ces négociations. «Le peuple palestinien ne se sentira pas engagé par les résultats de cette invitation trompeuse», a déclaré un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri. Côté israélien, Netanyahu a indiqué dans un communiqué qu'il accueillait favorablement l'invitation des Etats-Unis, précisant qu'«Israël veut conduire des négociations globales et sérieuses». Le but de ces pourparlers est de résoudre toutes les questions de statut. «Nous sommes persuadés que ces questions peuvent être résolues en un an», a dit Clinton, faisant référence aux dossiers sensibles que sont les contours d'un futur Etat palestinien, le statut des réfugiés palestiniens ainsi que celui de Jérusalem. Les pourparlers auront lieu sous l'égide du président Barack Obama en présence du président égyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah de Jordanie. Dans un communiqué, le Quartette demande la constitution «d'un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable et la fin de l'occupation qui a commencé en 1967, revendication de longue date des Palestiniens qui veulent que les limites de leur futur Etat soient tracées le long des frontières d'avant la guerre des Six-Jours. Les Palestiniens ont d'ailleurs résisté depuis plusieurs mois aux pressions américaines les invitant à discuter directement avec Israël, arguant que Netanyahu n'avait pas sérieusement l'intention de se retirer des territoires occupés depuis 1967, notamment de Jérusalem-Est, dont ils veulent faire la capitale de leur futur Etat. Ils demandent aussi un gel complet de la colonisation juive. Clinton a assuré qu'elle partageait avec Obama, Netanyahu et Abbas l'objectif de voir «deux Etats, l'un israélien l'autre palestinien, cohabiter dans la paix et la sécurité». La reprise des négociations sera précédée, le 1er septembre, de discussions bilatérales auxquelles Obama conviera les dirigeants israélien, palestinien, égyptien et jordanien, suivies d'un dîner auquel Tony Blair, le représentant du Quartette, se joindra. Le 2 septembre, Mme Clinton devrait recevoir Netanyahu et Abbas pour des discussions trilatérales en vue de relancer les négociations directes proprement dites.