Tension n C'est dans un climat de mécontentement des syndicats de l'éducation que le dépôt de candidature pour le concours de recrutement s'achève aujourd'hui, dimanche, en fin de journée. Pour cette année encore, l'organisation du concours de recrutement au profit des enseignants est au centre d'une polémique. Les conditions d'accès et les procédures mises en place semblent compliquer la tâche des enseignants en réduisant leurs chances d'être recrutés. Le concours a certes un caractère national, mais certaines académies exigent un certificat de résidence du candidat afin de réserver les emplois disponibles aux habitants de la wilaya en question. Mériem Maârouf, présidente du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), précise cependant que ce document ne figure pas dans le dossier de candidature tel que signé par le ministère de l'Education nationale. Une contradiction qui laisse ces candidats «malmenés» s'interroger sur le mutisme de la tutelle devant une telle pratique. Notons qu'à l'avènement de la prochaine rentrée scolaire un nombre important de contractuels risquent de se trouver sans travail puisqu'ils vont devoir céder leurs postes aux lauréats. Ils vont ainsi se retrouver au bas de l'échelle après des années d'exercice, et ce, en dépit des multiples assurances du ministre de l'Education nationale. Ce dernier s'était fixé pour date butoir le 17 novembre 2009 pour intégrer tous les contractuels dans le corps de l'éducation nationale. Or, à l'heure actuelle, neuf mois plus tard, rien n'est fait. Ce n'est cependant pas le seul rendez-vous que Benbouzid a raté puisqu'il a certifié que l'expérience de ces enseignants contractuels sera prise en compte lors des concours de recrutement. Sur ce point précis, le Cnec affirme qu'aucun document attestant l'expérience professionnelle du candidat n'est demandé dans le dossier de candidature, même pas à titre facultatif. Cela dit, pour le Cnec le concours de recrutement tel que conçu actuellement n'est guère fait pour répondre à ses attentes. Pour leur part les syndicats de l'éducation nationale ne cachent pas leur mécontentement face à la nouvelle réglementation de la Fonction publique. Cette dernière instruit que tout enseignant candidat au concours doit déposer sa démission au préalable. Craignant d'être piégé par un tel acte, le Snapest a proposé à la tutelle une démission sous réserve pour que l'enseignant puisse rejoindre son poste en cas d'échec. La tutelle n'a pas tenu compte de cette recommandation, selon M. Mériane, porte-parole dudit syndicat. Les seuls satisfaits de ce concours, ou du moins du dépôt des dossiers de candidature, sont les titulaires d'une licence. Ces derniers peuvent désormais postuler un poste au lycée, vu que le nombre des diplômés en mastère reste insuffisant.